Un groupe d’associations et de personnalités publiques marocains s’est constitué pour publier une déclaration commune dénonçant la tolérance envers les coupables de viol et appelant à prononcer des peines sévères à leur encontre.
Les signataires, comprenant des associations marocaines de défense des droits de l’Homme et de lutte contre la violence faite aux femmes, ainsi que des personnalité publiques de différends bords, ont appelé le ministère de la Justice à appliquer les peines maximales aux coupable de viol. Des peines qui seraient à la hauteur des préjudices matériels et moraux infligés aux victimes de viol.
La conformité des lois nationales avec les conventions internationales signées ou ratifiées par le Maroc en la matière est ainsi réclamée.
Le collectif rassemblé à cette fin défend l’idée que la clémence envers ces personnes constitue l’une des causes de la propagation du phénomène de viol au Maroc. Les signataires ont également appelé les autorités judiciaires à poursuivre les auteurs de vidéos pour non dénonciation d’un crime et de non-assistance de la victime, tout en choisissant de filmer l’incident tragique.
Parmi les personnalités connues ayant signé cet appel, nous retrouvons la directrice d’information de la chaîne 2M Samira Sitaïl, les artistes peintres Mehdi Qotbi et Mahi Binebine, le médecin biologiste Asma Lamrabet, l’ancien ministre de l’Education nationale Rachid Belmokhtar, l’écrivain et ancien ministre de la Culture Mohamed Achaâri ou encore l’actrice Latifa Ahrar.
Notons que cette déclaration adressée au ministre de la Justice qui n’exerce plus d’autorité sur le parquet général fait suite à une série d’actes de viols commis tout récemment au Maroc. Et en la matière, deux agressions sexuelles commises à Meknès et à Rabat et relayées publiquement sur les réseaux sociaux, ont suscité la colère des internautes.