Gestion de l'eau : Nizar Baraka confiant dans sa feuille de route

Gestion de l'eau : Nizar Baraka confiant dans sa feuille de route
© Mounir Mehimdate
mercredi 25 mai 2022 - 13:00

Le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) a organisé une rencontre ce mercredi 25 mai 2022 sous la thématique « Intégration des principes de l’économie circulaire aux traitements des déchets ménagers et des eaux usées ». C’est Ahmed Reda Chami qui a ouvert les débats en dressant un tableau général et en mettant en avant la prise de conscience environnementale.

Cette dernière permettra certainement de revisiter les principes de gestion des déchets sur leurs aspects fondamentaux à savoir, à travers l’instauration du principe du pollueur-payeur ou perturbateur (support des coûts engendrés par la pollution résultant de ses propres activités) et la considération en tant que ressources dont il est possible d’extraire de la matière, de l’énergie ou des produits de valeur.

Dans ce contexte, l’économie circulaire s’impose comme alternative prometteuse pouvant répondre à ces enjeux selon le CESE. Ahmed Réda Chami a mis en exergue les opportunités à saisir particulièrement dans les domaines des déchets ménagers organiques et des eaux usées pour une utilisation optimale des ressources, dans le respect de l’environnement et sans compromettre le bien-être des citoyens. Et des eaux usées, qui de mieux que le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka pour en parler.

© Mounir Mehimdate

Son département du reste plus que d’autres est concerné par les recommandations du Nouveau Modèle de Développement (NDM) sur lequel les deux hommes se sont appuyés pour dire la direction à suivre. Sans occulter une situation des ressources en eau préoccupante à bien des égards pour le Royaume, le ministre s’est montré optimiste et a indiqué que pour outrepasser ce fléau il fallait se projeter vers des lendemains meilleurs à travers des solutions qui existent et qu’il va falloir développer. Par ailleurs, en vue d’assurer l’approvisionnement en eau tant potable que d’irrigation, la priorité est à la construction à courts et moyens termes et de rappeler l’accord de sa tutelle pour de nouveaux barrages (16 en cours de construction et 24 à l’horizon 2023).

Toujours à propos et en désignant d’autres perspectives réalisables au demeurant, Nizar Baraka a indiqué qu’en dessalant l’eau des zones côtières ce sont les eaux des barrages (taux de remplissage actuellement de 33,7 % à 5,44 milliards de mètres cubes) qui seront soulagées pour mieux servir les zones intérieures. Le ministre en exposant pour ainsi dire, sa feuille de route a abordé un autre dossier prioritaire, lié celui-ci à la nécessité du traitement des eaux usées dans une large dimension. C’est pour Nizar Baraka une exigence que de ne pas se concentrer uniquement sur les barrages, en raison des problèmes de rareté de l’eau et des déficits pluviométriques. Certes, pour ce qui est des réserves, dira-t-il « c’est une capacité de retenue d’eau de 19 milliards de mètres cubes par an que celle de nos 149 barrages, avec l’espoir d’arriver à 24 milliards d’eaux avec l’infrastructure en cours », mais pour autant le Maroc est en situation de stress hydrique.

Aussi, a-t-il souligné la nécessité d’exploiter les eaux usées traitées (70 millions de mètres cubes d’utilisés pour 700 millions de mètres cubes exploitables avec l’ambition d’arriver à au moins 350 millions à l’horizon 2030). Pour le ministre, il y a là de quoi ratisser large au regard de l’éventail des possibilités disponibles pour assurer une sécurité hydrique conformément à l’esprit du NDM et du respect de l’environnement. La sécheresse dans l’affaire ayant eu un impact négatif sur la population en termes d’approvisionnement en eau et sur l’agriculture. Le ministre de de l’Equipement et de l’Eau, a mis l’accent sur l’arrosage de l’espace public (vert) et de golf et a cité en exemple les villes de Tanger, Tétouan, Rabat, Casablanca et Marrakech… qui combattent le gaspillage d’eau en arrosant avec des eaux usées et traitées.

© Mounir Mehimdate

C’est un processus qui devrait s’étendre à d’autres villes, car il est inadmissible d’utiliser de l’eau potable pour arroser les espaces publics quand on est en période de stress hydrique, poursuit le ministre. Nizar Baraka a indiqué, en outre, que d’autres projets vont être mis en œuvre ou programmés pour réutiliser les eaux usées traitées pour l’agriculture. Ils ont trait à la création de sociétés régionales multiservices, pour élargir les connexions individuelles dans les douars et les villages et pour traiter les eaux usées et d’assurer l’approvisionnement en eau potable dans le monde rural. Des partenariats en ce sens ont déjà été conclus à Ouarzazate et Berrechid.

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