Malgré une situation épidémiologique qui tend à la stabilité au Maroc, des craintes quant à une nouvelle vague demeurent au regard de la situation mondiale actuelle, de l’émergence d’un nouveau mutant, sans parler de l’entrée de la saison d’hiver et ce qu’elle charrie avec le changement de ses températures.
Dans ce contexte, Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, a déclaré à Hespress que « chaque fois qu’un nouveau mutant apparaissait, la possibilité de son arrivée au Maroc et dans tous les pays du monde du reste, subsistait », soulignant que « la crainte actuelle, quelle que soit la nouvelle mutation, est l’émergence d’une nouvelle vague pour des raisons climatiques ». Le médecin, chercheur en politiques et systèmes de santé a confié dans sa déclaration « Dans les pays européens, une nouvelle vague de Covid peut avoir lieu dans les deux ou trois semaines à venir. Au Maroc, elle pourrait commencer à la fin de l’année ».
Le Dr Tayeb Hamdi a en outre souligné : « En raison du froid, les virus abondent en hiver et les maladies respiratoires se propagent, et les personnes en sont plus sensibles pour de nombreuses raisons dont, le facteur de l’immunité humaine qui est plus faible en hiver. De plus en hiver nous avons tendance à nous abriter du froid à domicile que généralement nous partageons avec la famille, un proximité qui facilite la propagation du virus ». Notre interlocuteur a souligné que « pour le nouveau variant delta +, il n’y avait pas d’études à ce sujet, bien qu’il représente actuellement 8% des maladies enregistrées en Grande-Bretagne », notant que « les experts s’attendent à ce qu’il se répande plus que le delta, et les prévisions les plus optimistes disent qu’il est 10% plus rapide or, il devrait facilement dépasser ce pourcentage. Aussi on peut s’attendre à ce que ce sa propagation soit des plus féroces ».
Et le Dr Hamdi de nous expliquer que la vague de Corona qui a débuté en Europe de l’Est en juin dernier poursuit toujours son bonhomme de chemin. « Pour ces pays il sera très difficile de s’en sortir en raison de la faiblesse du taux de vaccination. Le plus élevé ne dépasse pas 32% (Russie) et tombe à 23% (Bulgarie). Le médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé a déclaré que « l’une des raisons de la continuité de la vague est la présence de citoyens qui ne respectent pas les mesures conservatoires, et que les pays n’imposent pas de mesures restrictives. Il a cité également l’exemple de la Grande-Bretagne, qui « enregistre 40 000 cas par jour. Cependant, la mortalité et les conditions critiques y sont faibles en raison de la vaccination » a-t-il ajouté.
Hamdi a souligné que l’une des raisons de l’augmentation des cas en Grande-Bretagne est que le gouvernement ait retiré tardivement la décision d’imposer la permissibilité de la vaccination pour des raisons politiques, et également d’abandonner l’engagement de mesures conservatoires même dans des endroits fermés, sans oublier que le comité de vaccination n’a pas initialement imposé la vaccination des élèves en bonne santé entre 12 et 15 ans et qu’il s’est rétracté face à cela.