Le ministre de l’Intérieur de Malte, Michael Farrugia accueillait ce lundi ses homologues d’Italie, de France, d’Allemagne et de Finlande ainsi que le commissaire européen en charge des migrations, Dimitris Avramopoulos, pour parler de l’accueil des migrants.
Sur la table, de ce mini-sommet des travaux préparatoires à un accord lors d’un Conseil « Affaires intérieures » début octobre au Luxembourg, et sur demande de l’Italie, la part belle sera faite à la répartition de migrants entre les pays de l’UE.
C’est que jusqu’à présent et en l’absence d’une réglementation régissant l’arrivée des migrants en terres européennes, on privilégiait les cas par cas à chaque fois qu’un sauvetage s’opérait. La solidarité européenne qui devait s’imposer quant à ce phénomène migratoire laissait alors place aux solutions d’urgences et de colmatages.
A Malte, afin d’éviter de stagner dans cette situation que chaque nouveau sauvetage faisait subir, les discussions porteront sur l’aide à apporter aux pays d’arrivée. L’Italie, la Grèce et Malte en particulier, fa,ut-il le rappeler, subissent les plus gros flux migratoires en Méditerranée. Aussi, pour les ministres de l’Intérieur de cinq pays de l’UE et le commissaire européen en charge des migrations, on tentera de porter quelques lignes correctives au traité de Dublin. Ce dernier qui prévoit la prise en charge des migrants par le pays d’arrivée ne satisfait plus les pays qui en supportent le fardeau.
On s’attend donc à de âpres discussions pour une institution de la redistribution automatique que ces derniers réclament et que nombre d’Etats membres, rechignent à s’y inscrire. Pour l’instant seules la France et l’Allemagne ont accepté le principe d’accueil des 25% de migrants au soulagement de l’Italie qui si elle apprécie le geste n’en démord pas moins, quant à ses autres requêtes, à savoir entre autres la rotation des ports d’accueil en Méditerranée.
Mais les autres Etats membres n’y adhèrent pas non plus, pour la simple raison humanitaire qu’on ne change pas le port le plus proche et ceux de l’Italie, Malte et de la Grèce sont les plus indiqués pour cela. D’un autre côté, le fait de n’accepter dans la répartition par certains Etas membres que les réfugiés et non les migrants économiques ajoute également aux difficultés de ces négociations qui risquent de ne pas faire le consensus en ce lundi.