DGSN: quel bilan pour les neuf premiers mois de l'année ?

DGSN: quel bilan pour les neuf premiers mois de l'année ?
Photo Mounir Mehimdate
jeudi 19 septembre 2019 - 15:43

Une lecture du graphique de la criminalité dans les zones urbaines du Royaume entre le 1er janvier et le 15 septembre de cette année, permet de comptabiliser 449 316 cas d’arrestation par les services de la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN).

Dans ce total, ces services ont réussi à classer 396 970 dossiers, soit un taux moyen de 88,34%. Le traitement purement sécuritaire de ces cas, relevant exclusivement des compétences de la DGSN, a entraîné l’arrestation de 443 728 personnes, dont 16 862 mineurs. Les statistiques autorisées par la DGSN font notamment montre d’une baisse de criminalités dans les zones à forte densité urbaine, comme Casablanca, Fès, Rabat ou Salé.

Conformément aux instructions du Directeur général de la Sécurité nationale et de la Surveillance nationale qui insiste sur le renforcement des mécanismes de communication institutionnelle sur les questions liées à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme, la DGSN a tenu ce jeudi 19 septembre une conférence de presse animée par le Directeur de la Police judiciaire Mohamed Dkhissi, et le Commissaire principal à la DGSN, Boubker Sabik.

Cette rencontre avec les médias a porté sur la présentation des efforts déployés par les services sécuritaires pour la lutte contre la criminalité ainsi que la mise en évidence des circonstances des publications sur les réseaux sociaux s’y rapportant

Le bilan présenté, relatif aux neuf premiers mois de cette année, indique que par rapport à la même période de 2018, « le nombre de cas enregistrés a augmenté de 5,85% », soit quelque 24 820 cas.

L’augmentation numérique du nombre de cas est principalement attribuée, selon Boubker Sabik, « au fait qu’un grand nombre de crimes contre des inconnus ont été enregistrés ces dernières années, ainsi que la liquidation de la plupart des affaires en suspens, en particulier des infractions de fraude et de contraintes par le corps, l’application de peines privatives de liberté, l’activation des mécanismes de recherche et de poursuite des personnes poursuivies dans des affaires pénales, ainsi que l’intensification des opérations automatiques de sécurité».

Cette dernière mesure, explique le  Commissaire principal, relève d’ »une initiative des services de sécurité sans qu’il soit nécessaire que des victimes portent plainte ». C’est le cas dans des affaires liées à l’usage de drogues ou de substances psychotropes, de crimes dans la rue, ainsi que dans l’interaction automatique avec les plaintes enregistrées via des sources ouvertes telles que les médias ou sur les réseaux sociaux.

L’effet proximité

Dans une analyse qualitative de ces indicateurs numériques, toujours par rapport à la même période de l’année dernière, le rapport note « une diminution significative de 2,49% de tous les crimes contre la propriété (tous types de vols confondues), avec une diminution de 2 124 cas ». Les services de la DGSN ont de même constaté « une augmentation constante de 7% du nombre de victimes entendues, avec une augmentation de 14 582 victimes ».

Directeur de la Police judiciaire, Mohamed Dkhiss, estime qu’il s’agit d’ »un problème très important imputable au renforcement des activités de police de proximité de la DGSN et à la circulation continue des unités de commandement et de coordination associées aux unités de police de proximité dans de nouveaux pôles urbains ».

L’augmentation a également touché le nombre total de suspects arrêtés, soit 10% par rapport à la même période de l’année écoulé, tout comme le nombre de mineurs arrêtés, avec une proportion de 3,13% des personnes arrêtées.

Le responsable fait savoir que « les indicateurs de crimes violents ou directement liés au sentiment de sécurité« , tels que les agressions physiques, les vols aggravés, les agressions sexuelles, les passages à tabac et les blessures volontaires, « ne constituent que 8,9% de l’apparence du crime qui a diminué de 5,25% » par rapport à la même période de l’année dernière.

Photo Mounir Mehimdate

Les soubassement de la baisse

Parmi les types de crimes ayant enregistré une baisse significative de leurs taux et de leurs niveaux, on trouve les vols qualifiés (une baisse de 5,24%), en particulier les vols combinés au port d’armes (une baisse de 17%) et les vols avec usage de violence (baisse de 8%). Les opérations de sécurité menées pour lutter contre ce dernier type de vols a conduit à « l’arrestation et la traduction en justice 23 757 personnes soupçonnées d’être impliquées dans des vols commis dans la rue, dont 465 femmes et 2 097 mineurs ».

Toujours au cours de la période comprise entre janvier et septembre 2019, les services de la DGSN annoncent par la même occasion avoir réussi à « démanteler 332 réseaux criminels actifs dans le vol avec violence dans la rue ». Résultat : 652 personnes ont été arrêtés, en plus de la perquisition de 102 armes blanches, 33 voitures et 22 motos.

La répartition géographique des crimes violents, contrairement à ce qui pourrait être répandu dans les réseaux sociaux, révèle que « la Préfecture de Casablanca a enregistré une diminution notable de 6% des crimes violents, soit moins 577 cas« . La Préfecture de Rabat a également connu « une baisse de 66%, avec une diminution de 4 930 cas ». A Fès, la diminution était de « 27,12%, 715 cas de mois que la même période de l’année dernière ». Une diminution de 1 428 cas de violence ou de violence. Salé et les zones de sécurité qui dépendent de la ville ont également connu une baisse significative d’« environ 31,41%, soit une diminution de 1 428 cas de violence ».

Opération reprise en main

A la différence des statistiques générales sur de la criminalité dans la sphère urbaine, le Directeur de la Police judiciaire Mohamed Dkhiss a également passé en revue quelques indicateurs numériques évocateurs, illustrant l’ampleur des efforts qui visent à lutter contre la criminalité.

On apprend ainsi que les opérations de sécurité menées par divers départements et groupes d’intervention de la DGSN du 1er janvier au 15 septembre ont permis « l’arrestation de 420 348 personnes, dont 331 252 appréhendées en flagrant délit et 89 096 ayant fait l’objet de mandats de perquisition.

Pour diverses infractions et délits, une « augmentation de 8,23% » par rapport à la même période de l’année dernière est ainsi notée. Il y a eu dans le même sillage une augmentation de « 40% du nombre d’affaires de drogue traitées avec succès par le Département de la sécurité nationale et de la surveillance » et une augmentation de « 50% du nombre de personnes arrêtées.

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