Tunisie/Présidentielle : Un séisme électoral en vue

Tunisie/Présidentielle : Un séisme électoral en vue
lundi 16 septembre 2019 - 10:35

Trompant toutes les attentes et les résultats des sondages sur les intentions de vote, dont la publication a par ailleurs été interdite en juillet, l’issue du scrutin présidentiel anticipé en Tunisie, pourrait s’apparenter à un véritable séisme électoral.

Les électeurs tunisiens, ayant plus ou mos répondu présent (45,02% de taux de participation), ont semblé vouloir trancher dans le vif et marquer une véritable et douloureuse rupture avec le système.

Douloureuse pour ceux des candidats en lice, largement donnés favoris par les observateurs, mais qui, in fine, n’auraient pas fait le poids devant le ras le bol populaire, éreinté par un chômage en hausse et une inflation qui semble s’installer.

Nullement convaincus par les bilans des visages connus, ou encore par les promesses de certains qui le sont moins, les Tunisiens ont opté pour des noms que personne n’attendait, du moins pas de cette manière.

Si aucun résultat officiel n’est encore annoncé, et que les résultats préliminaires sont attendus courant de la journée de ce lundi, selon la commission électorale, les sondages de sortie des urnes annoncent d’ores et déjà la couleur de cette « insurrection électorale » qui aurait mené deux candidats « outsiders » au 2è tour, Nabil Karoui et Kaïs Saïed.

Le nom de Nabil Karoui, le Berlusconi tunisien, était certes sur presque toutes langues au vu de sa situation anachronique de candidat menant sa campagne depuis sa cellule de prison, celui du juriste expert en droit constitutionnel, Kaïs Saïed, au discours hyperconservateur, n’était pas évoqué.

Et pourtant ce dernier arrive en tête avec environ 19 % des suffrages exprimés, devançant le patron de Nessma TV, crédité d’environ 15 %.

L’autre dinosaure politique, le candidat du parti islamo-conservateur Ennahdha, Abdelfattah Mourou, est donné troisième avec 11 à 12,5% des voix, alors que celui qui était donné plus grand favori de ces échéances, le Premier ministre, Youssef Chahed (7,5 %), semble faire les frais de ce coup de balai donné par les Tunisiens dans la scène politique nationale.

Déplorant la faible participation, « mauvaise pour la transition démocratique », Chahed a mis en cause la fragmentation de son camp libéral et centriste.

Plus que jamais donc, les Tunisiens se réveillent dans l’incertitude. Le premier message est livré, celui d’un « dégoût de la classe politique ».

Les deux candidats arrivés premiers s’opposeront au second tour qui doit avoir lieu avant le 4 novembre. Une bataille qui s’annonce rude pour cette jeune démocratie tunisienne qui se prête aux épreuves urnes pour la deuxième fois après la révolution du Jasmin de 2011 qui avait mis fin au pouvoir de Zine El Abidine Ben Ali.

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