La « primaire » de la présidentielle 2020, chez les Démocrates aux Etats-Unis, en sera au soir de ce jeudi 12 septembre à Houston, au Texas à son troisième débat. Des dix candidats à avoir rempli les conditions pour la suite des évènements trois s’en dégagent largement, Joe Biden (29,8 % des intentions de vote), Elizabeth Warren (18 %) et Bernie Sanders (17,7 %).
Le nombre de dix candidats (Kamala Harris, Pete Buttigieg, Beto O’Rourke, Cory Booker, Amy Klobuchar, Julian Castro et Andrew Yang en plus des trois ténors) ayant répondu favorablement aux clauses de qualification (soutien 2%, 130.000 donateurs etc.) permettra pour une fois, en plus de les confronter tous ensemble, d’avoir les trois favoris sur un même plateau contrairement au mois de juin où deux soirées furent nécessaires.
L’ambiance délétère due à un été meurtrier à cause des récentes fusillades (53 décès au mois d’août) aux Etats-Unis devrait orienter les candidats à débattre fortement sur le contrôle des armes à feu. Si la thématique du durcissement de la législation est prisée chez les démocrates, les candidats devront cependant présenter des programmes ou du moins des projets qui tiendraient la route, le sujet de l’autre côté étant tabou, Donald Trump et les Républicains qui s’alignent sur les positions des lobbyistes, s’y opposant farouchement.
Autre sujet que Trump & Co rechignent à aborder c’est celui de l’environnement. Une fois, n’est pas coutume, il sera de la partie à Houston cette nuit et ce sont les Démocrates qui l’initient. Mais ce ne sera pas Donald Trump qui sera visé lorsque ce point sera soulevé.
Les dix candidats devront avant que de s’y lancer, accorder les violons histoire d’éviter les pièges des modérateurs qui chercheront à les confondre en cette saison où les ouragans se font entendre plus que de raisons.
Le centriste et ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden (76 ans) chahuté lors du premier débat sera attendu et en dépit qu’il soit en tête des sondages une seconde sortie ratée pourrait lui coûter la dizaine de points d’avance sur la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren qui elle, a placé la justice sociale au cœur de ses priorités.
Hier encore dans le sillage de Bernie Sanders, elle a dépassé celui-ci depuis grâce justement à son programme minutieux sur la question. Ce qui ne l’empêche pas de maîtriser les deux autres points préalablement cités.
Jaouad Kanabi