Procureur du Roi : l’expertise a montré que Hajar Raissouni s’est bel et bien fait avorter

Procureur du Roi : l’expertise a montré que Hajar Raissouni s’est bel et bien fait avorter
jeudi 5 septembre 2019 - 17:12

L’affaire désormais connue comme étant celle de Hajar Raissouni, défraie la chronique depuis quelques jours. Chacun y va de son grain de sel, des « vérités » et de « contre-vérités » fusent de part et d’autre, chacun estimant détenir « la vraie version ».

Ce jeudi, le parquet a rendu publique une mise au point destinée à mettre un terme aux spéculations de tout genre.

« Certains médias et réseaux sociaux, qui ont traité l’affaire dite de Hajar Raissouni, ont fait état d’informations dénuées de tout fondement, et en ont déformé d’autres, établies à l’issue de l’enquête menée par la police judiciaire », relève un communiqué du procureur du Roi près e tribunal de première instance de Rabat.

« Ces supports ont ainsi prétendu que la journaliste est ciblée car fait partie de l’équipe rédactionnelle d’une publication donnée, qu’elle a été arrêtée en pleine rue ou encore réfuter l’expertise médicale relative à l’opération d’avortement », poursuit le texte, qui précise que « le parquet, tout en se désolant d’être contraint de publier une mise au point relative à des faits, somme toute, ordinaires devant en toute logique être débattus et examinés dans l’enceinte d’un tribunal, apporte ces éclairages par respect au droit du citoyen d’accéder à l’information disponible pour le moment, sur la base des PV et documents contenus dans le dossier de cette affaire, qui constituent des preuves et qui ne sont plus soumis au secret d’instruction après que l’affaire eut été portée publiquement devant le tribunal».

« L’arrestation de la journaliste Hajar Raissouni, qui n’a aucun lien, de près ou de loin, avec son métier, est intervenue par pur hasard quand elle se trouvait dans un cabinet médical qui faisait l’objet de surveillance sur la base d’informations parvenues à la PJ, relatives à des opérations d’avortement pratiquées dans la structure en question », assure le parquet.

Et de préciser que « les poursuites à l’encontre de la prévenue n’ont pas de relation avec son métier de journaliste, mais interviennent pour des faits considérés par le code pénal comme étant des crimes, à savoir l’avortement intentionnel, l’acceptation de l’avortement par autrui, participation et adultère, conformément aux articles 444, 450, 454, 490 et 120 du code pénal ».

Le texte souligne, en outre, que « l’arrestation de la mise en cause par la PJ, est intervenue dans l’enceinte de l’immeuble alors qu’elle le quittait en compagnie d’une autre personne, de nationalité étrangère, et dans en pleine rue comme indiqué par certains médias et réseaux sociaux ».

« La prévenue s’est présentée chez le médecin sous une fausse identité, ce qui est consigné dans les registres du cabinet où s’est déroulée l’opération d’avortement », ajoute le communiqué du parquet, notant également que « le document relayé par les réseaux sociaux comme étant un certificat d’expertise médicale, n’est rien d’autre d’un bulletin de consultation préliminaire, émis en date du 31/08/019 par le médecin de garde de la maternité, en attendant d’effectuer des analyses de sang ».

L’expertise a été faite ultérieurement et les résultats ont été transmis au tribunal le 04/09/2019. Il en ressort que :
– La prévenue a reconnu devant le médecin qu’elle a mis un terme à une grossesse non désirée dans un cabinet médical privé en date du 31 août dans la matinée
– Elle avait également subi un avortement spontané tardif de 6 mois).

L’expertise a de même révélé que le compte-rendu du laboratoire de biochimie conclut, en résultat, à un test de grossesse (hormone HCG) positif de la prévenue, qui présente en outre des signes d’avortement récent.

Par ailleurs, poursuit le texte, le rapport de la police scientifique fait état également de la présence dans le cabinet médical de traces d’une empreinte génétique féminine conforme à celle de l’intéressée.

Toutefois, toutes ces données n’entament en rien le droit de la journaliste à la présomption d’innocence, conformément à la constitution, et la mise au point participe uniquement de la nécessité d’éclairer l’opinion publique nationale, conclut le parquet.

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