Le mémorial de l’holocauste construit dans la région de Marrakech par l’ONG allemande, PixelHelper, fait encore couler beaucoup d’encre. Dernière actualité: l’ONG a décidé de poursuivre l’état marocain en justice suite à la démolition de la structure et exige des « dommages matériels et moraux ». L’information a été relayée sur un post Facebook par Maître Isaac Charia, qui a été chargé par PixelHelper de « défendre ses intérêts ».
Dans son post, l’avocat indique que l’Association, dont le représentant juridique n’est autre que son président Oliver Bienkowski avec qui il a eu une longue discussion, a souligné que cette affaire « n’avait rien de ce qui avait été rapporté et les rumeurs répandues à son sujet, car l’association était en train de créer une œuvre artistique qui illustre le massacre de l’Holocauste dont ont été victimes les Juifs sous le régime nazi en Allemagne et ce qu’ils ont subi comme torture et nettoyage ethnique, durant une phase sanglante de l’histoire humaine, qui ne doit pas être oubliée pour ne pas se répéter ».
Maitre Issac Charia rapporte également que le représentant de l’ONG, lui a affirmé que « le mémorial n’est rien d’autre qu’une œuvre d’art qui entre dans le cadre de la liberté d’expression protégée par la Constitution marocaine et les conventions internationales et qu’il avait été construit dans un lieu privé et n’était pas ouvert au public ».
Pour Oliver Bienkowski, la construction du mémorial « ne nécessite aucune autorisation ou contrôle » que ce soit avant ou après la construction. Il considère donc sa démolition comme étant « une atteinte à la liberté de créativité et de pensée » et qu’il ne s’agit pas non plus de « propagande sioniste ou politique, ni de préjugés aux sentiments et aux principes du peuple marocain, comme l’ont présenté certains dans les médias », rapporte Me Isaac.
Mais pas que ! L’avocat de l’ONG poursuit que cette dernière a été « surprise par les autorités locales qui ont pris d’assaut la propriété privée où se trouve le mémorial, et ont procédé à sa destruction, sans chercher à comprendre le point de vue artistique, créatif et culturel dont le but est de faire connaître une ère tragique de l’histoire de l’humanité ».
« L’Association a été surprise par la dureté avec laquelle les autorités locales ont agi, malgré sa conviction que le Maroc, Roi et Peuple, était + gardien+ de la composante juive, de son histoire et de sa culture, dont la tragédie de l’Holocauste fait partie, sans qu’il considère cela comme normalisation avec aucune entité ni une propagande politique », poursuit Me Isaac.
Ces propos sont totalement contredits par la branche de l’AMDH de Marrakech et l’écrivain franco-marocain, Jacob Cohen dans une interview à Hespress Fr.
Pour conclure, Maitre Isaac Charia a fait savoir que l’Association appelle à la « cessation du processus de démolition du mémorial et à la réparation des dommages matériels et moraux ».
Pour rappel, le projet de construction d’un mémorial de l’Holocauste par l’ONG allemande PixelHelper à Ait Faska dans la région de Marrakech et qui rend hommage aux victimes de la Shoah et des minorités persécutées par les nazis lors de la Seconde Guerre mondiale, a été démoli le 26 août dernier par les autorités locales pour faute d’autorisation, ce qui n’a pas été du goût de l’association.
بعد تكليفي من طرف جمعية Pixelhelper، للدفاع عن حقوقها ومناقشتي المستفيضة مع ممثلها القانوني بالمغرب السيد Oliver…
Publiée par Isaac Charia sur Samedi 31 août 2019