La Cour suprême de Gibraltar a autorisé, jeudi 15 août, le pétrolier iranien « Grace 1 » à quitter le territoire malgré la tentative américaine de blocage. Le Grace 1 était arraisonné depuis juillet, un acte que Téhéran avait qualifié de « piraterie ».
Arraisonné à Gibraltar à cause de suspicion de livraison de pétrole en Syrie qui est sous le coup de sanctions européennes, le pétrolier iranien a finalement été relâché, tout comme les membres de son équipage et ses 2,1 millions de barils de pétrole.
Cette décision du juge Anthony Dudley, président de la Cour suprême, revient aux garanties de Téhéran qui a envoyé un écrit assurant que la cargaison du bâtiment n’était aucunement destinée à la Syrie ce qui a joué en la faveur de la levée de la sanction d’immobilisation.
L’Iran et la Grande-Bretagne semblaient en début de semaine, sur le point de trouver un terrain d’entente au sujet du pétrolier et d’un autre navire britannique, le Stena Impero, qui a été arraisonné par Téhéran pour « non-respect des règles maritimes internationales », dans le détroit d’Ormuz d’où transite un tiers du pétrole mondial.
Mais les États-Unis ont surpris le cours des événements dans la nuit de mercredi à jeudi, en annonçant avoir déposé une demande d’entraide judiciaire (qui suppose qu’un tribunal applique un jugement d’un tribunal étranger). La Cour suprême devait néanmoins accepter ou rejeter la demande américaine.
Après la demande américaine, une audience statuant sur le sort du pétrolier iranien a été reportée. Jeudi, le juge Anthony Dudley a déclaré qu’il n’avait pas reçu de demande écrite de la part des États-Unis pour prolonger l’immobilisation du pétrolier.