Le Comité national de la Coordination des diplômés non-voyants au Maroc, a demandé, ni plus ni moins, le limogeage de la ministre de la Famille et de la Solidarité et du Développement social lors du prochain remaniement gouvernemental auquel a appelé le roi lors du discours du Trône. Mohammed VI a en effet invité le Chef du gouvernement à lui présenter au cours de la rentrée prochaine, une liste de compétences nouvelles.
Dans une lettre ouverte à Saâd-Eddine El Othmani, la Coordination des diplômés non-voyants au Maroc tient la ministre PJDiste, Bassima Hakkaoui pour « responsable de tous les décès et préjudices » causés à ses membres et aux diplômés non-voyants de façon globale, et parlent de « manquement dans ses tâches, faute de pouvoir appliquer sa loi-cadre ». Cette dernière stipule notamment qu’un quota de 7% doit être observé en matière d’emplois publics.
« Ne parlons même pas des violations qui ont entaché la farce du concours de l’année dernière », commente la Coordination, qui confirme avoir partagé un document informel destiné à recueillir les signatures des personnes handicapées, destiné à demander la révocation de la ministre, maintenue à ce poste depuis sa nomination sous le gouvernement Benkirane I en 2011.
Les auteurs de la lettre proposent en outre qu’un ministère délégué ou un secrétariat d’Etat, séparé du ministère actuel, soit créé pour les personnes handicapées, « car ce segment est négligé par rapport aux autres départements qui lui sont affiliés, tout en étant incapable d’élever son action au niveau des aspirations vertueuses et souhaitées ».
Le Comité ajoute dans sa lettre à charge contre la ministre qu’elle est « l’une des responsables les plus en vue du secteur social et de son développement au sein du gouvernement El Othmani, mais elle ne nous a réservé que souffrance, marginalisation et exclusion ».
Selon eux, Bassima Hakkaoui « aurait dû être tenue pour responsable directe, sous le gouvernement Benkirane, dans la mort du martyre Miloud Hamraoui (un membre de la Coordination qui a trouvé la mort alors qu’il se trouvait au siège du ministère en 2012, NDLR). Ce qui s’est malheureusement reproduit en 2018 avec la mort du martyr Saber Haloui, tombé du toit du ministère ».