Algérie: Manifestation test avant une possible rébellion civile

Algérie: Manifestation test avant une possible rébellion civile
vendredi 2 août 2019 - 22:05

Les Algériens se sont donné à nouveau rendez-vous pour le 24ème vendredi de manifestations réclamant le départ du système. Dans des villes noires de monde, les manifestants ont lancé des avertissements à la désobéissance civile.

Des milliers d’Algériens ont marché des heures durant et sous une chaleur étouffante ce vendredi pour réitérer leurs doléances et dénoncer l’échec prématuré de la mission des membres du panel de dialogue. Une « manœuvre vaine » selon eux.

Réclamant la fin du règne absolu des membres de la Issaba (la bande) avec à leur tête le général Ahmed Gaid Salah, les manifestants ont encore une fois appelé à la démission du gouvernement de Noureddine Bédoui, un fidèle du clan Bouteflika.

« FLN dégage, RND dégage, Bensalah dégage, Bedoui dégage », ont crié des manifestants à Constantine.

Pas de dialogue avec l’Issaba ont encore fait savoir les Algériens alors que la mission de dialogue du panel national devrait débuter dès dimanche avec la prise de contact avec plusieurs partis  politiques et des personnalités de la société civile, et ce, en dépit des démissions.

Après 24 semaines successives, la rue reste mobilisée, soudée et surtout déterminée à faire entendre sa voix quel qu’en soit le prix.

Ce vendredi en particulier, a été l’occasion de rejeter les mises en garde de Gaid Salah avec qui, aucun dialogue n’est possible. Partout, les manifestants ont appelé à l’application des deux articles 7 et 8 de la Constitution algérienne, respectivement celui qui stipule que « le peuple est la source de tout pouvoir » que « la souveraineté nationale appartient exclusivement au peuple » et celui indiquant que « le pouvoir constituant appartient au peuple », rappelant ainsi à Gaid Salah qui devrait réellement détenir le pouvoir.

Dans la capitale, les forces de l’ordre ont procédé dès le début de la marche hebdomadaire à grand nombre d’arrestations, interpellant notamment Djalal Mokrani , membre du bureau national de l’association RAJ. Mais les arrestations n’ont pas eu d’impact sur la mobilisation.

Pour rappel, l’une des revendications principales du panel de dialogue pour la mise en place d’élections démocratiques et mettre fin à la crise, reposait sur l’allègement du dispositif policier, ce qu’a refusé le nouvel homme fort algérien.

Signe d’un ras-le-bol, « elle arrive, elle arrive, la désobéinssance civile », a été l’un des slogans phares de la journée à Alger,  présageant une rebellion des Algériens, exaspérés de ne voir aucun changement satisfaisant ou réponse positive à leur appels à un Etat de droit, un Etat démocratique, non gouverné par « serrakine, klitou leblad » (voleurs, vous avez bouffé le pays), comme l’ont rappelé les algériens dans leurs slogans.

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