Alors que la menace d’un Brexit sans accord devient une hypothèse de plus en plus réaliste depuis l’accession de Boris Johnson à la fonction de Premier ministre, la banque d’Angleterre a tiré la sonnette d’alarme en mettant en garde contre un « choc » pour l’économie en cas de no-deal.
Dès jeudi, le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), Mark Carney, a commencé à alter sur les conséquences d’un Hard Brexit, une possibilité que n’exclut pas le nouveau Premier ministre Bojo, s’il n’arrive pas à un accord avec l’Union Européenne et avec le députés britanniques d’ici la date butoir du 31 octobre.
Jeudi, Mark Carney avait déjà déclaré que malgré des mesures préventives, aucune d’elles ne pourrait « éliminer les ajustements économiques fondamentaux » qui devraient suivre une sortie sans accord, ajoutant que « quelle que soit l’issue que le pays choisira, il est toujours préférable d’avoir une transition ».
A cause des incertitudes liées au Brexit, le dernier rapport trimestriel de la BoE se montre quelque peu pessimiste quant à la croissance de la Grande-Bretagne. En effet, selon les prévisions de la BoE, la croissance devrait s’établir autour de 1,3% en 2019 et en 2020 contre 1,5% et 1,6% dans son précédent rapport du mois de mai.
Vendredi le gouverneur de la Banque d’Angleterre a utilisé des mots plus forts pour expliquer les conséquences d’un retrait de l’UE sans accord. Mark Carney a parlé d’un « choc instantané » pour l’économie sans accord, lors d’une intervention télévisée diffusée sur la BBC. « Des entreprises ne seront plus en capacité de fonctionner », a fait remarquer le gouverneur de la BoE.