Téhéran a dénoncé, dimanche 28 juillet, un message « hostile » et « provocateur » en réponse à l’instauration d’une mission européenne dans le Golfe après les tensions liées au détroit d’Ormuz.
« Nous avons entendu qu’ils comptent envoyer une flotte européenne dans le Golfe persique », a déclaré le porte-parole du gouvernement iranien Ali Rabiei, cité par l’agence ISNA.
Dénonçant un « message hostile » et un acte « provocateur » qui va « accentuer les tensions » et sans citer nommément les personnes visées, Téhéran s’est montré sur la défensive quant à l’instauration de cette patrouille maritime européenne dont l’ex-chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt a parlé en début de semaine.
En effet, l’ex-ministre mis sur le banc de touche par le nouveau Premier ministre Boris Johnson, avait parlé « le cœur lourd », de la mise en place d’une « mission de protection maritime dirigée par les Européens pour soutenir un passage sûr à la fois pour les équipages et les cargos » dans le Golfe, une « région vitale ». Cela en raison des dernières tensions dans le détroit d’Ormuz après l’arraisonnement d’un bâtiment britannique par Téhéran.
Cette même idée a été partagée par la ministre française des Armées, Florence Parly, qui a affirmé dans un entretien accordé à la presse que les Européens, à savoir la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne allaient « coordonner » leurs moyens dans le Golfe sans pour autant les renforcer.