C’est la panne-moteur pour le tracteur ! A l’approche de son 4è congrès national, le parti de l’Authenticité et de de la Modernité (PAM) affiche une image des moins rassurantes. Devenu bicéphale depuis la naissance de ce qui est appelé « courant du futur », conduit par Ahmed Akhchichine, qui veut éjecter l’actuel secrétaire général, Hakim Benchamach, le tracteur se rouille.
Attaqué de toute part, et accusé (à tort ?) de tous les maux dont souffre le parti, Benchamach a opté pour l’attaque comme meilleure défense.
En effet, le « courant scissionniste « , a multiplié les rencontres régionales, dont la dernière à Beni Mellal-Khénifra, pour en apparence appeler la base PAMiste à « renforcer les structures régionales et nationales et à préparer les prochaines échéances », en particulier les élections législatives de 2021, mais ce n’est un secret pour personne, le message principal, chose confirmée par plusieurs cadors du parti présents à la réunion de Marrakech, c’est « le consensus sur la nécessité de son départ (Benchamach) ».
Pour sa riposte, le très critiqué SG du PAM, a choisi de rassembler ses partisans, ou ce qui en reste, dans une petite salle à Rabat, où d’emblée il s’en est pris à celui qui incarne à ses yeux « l’origine du mal ». Entendez Ahmed Akhchichine !
Benchamach a donc brandi l’arme fatale, celle du Plan d’urgence pour la réforme de l’éducation, sur lequel se sont penchés les magistrats de Driss Jettou qui ont relevé de « graves irrégularités ».
Sans le nommer, Bechamach a appelé les PAMistes à « ne pas abandonner le parti, et miser sur une personne mise en cause dans un dossier qui concerne tous les foyers marocains ».
Pour lui, l’ »opération de moralisation » se poursuivra « envers et contre tout…et tous », car selon Benchamach, le « courant du futur » veulent opérer un « hold-up » et détruire le parti.
« Plusieurs partis ont connu des problèmes et traversé des crises, mais les choses ne sont jamais arrivées à un tel niveau de bassesse », a-t-il estimé, appelant ses détracteurs « à s’en remettre plutôt aux règles et aux instances dirigeantes, pour régler les différends ».
Faisant en fin son mea culpa politique, Benchamach a affirmé qu’ »il est clair que les partis politiques ont échoué dans leurs missions et que notre échec perdurera puisque nous n’avons pas réussi à mettre un terme au fiasco de la politique marocaine souffrant de dysfonctionnements et de pathologies ».