L’Autorité judiciaire iranienne a confirmé, mardi 16 juillet, l’arrestation de l’anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah que Paris a annoncé lundi. L’Iran qui ne reconnait la bi-nationalité, s’est gardé de donner des informations supplémentaires sur les circonstances de l’arrestation de l’universitaire.
Lors d’une conférence de presse à Téhéran diffusée en direct sur Mizan, le site de l’agence de presse de l’agence de presse de l’Autorité judiciaire, le porte parole de l’Autorité judiciaire Gholamhossein Esmaïli a confirmé l’arrestation de la chercheuse franco-iranienne spécialiste de l’islam chiite. « Elle fait partie des suspects qui ont été arrêtés récemment », a-t-il déclaré, ajoutant qu' »étant donné la nature de l’affaire (…) le moment n’est pas encore venu de donner des informations sur son cas ».
Sans donner plus de détails sur les circonstances de son arrestation et sans expliquer quel service de l’autorité a procédé à son interpellation, le porte parole s’est contenté de déclarer « nous confirmons qu’elle a été arrêtée » ajoutant que lorsque « d’autres aspects de l’affaire auront été tirés au clair, nous donnerons des informations de façon plus transparente ».
Lundi, le président français Emmanuel Macron a déclaré devant la presse que « ce qui s’est passé (le) préoccupe beaucoup » et que cela fait plusieurs jours que la France est informée de cette affaire. « J’ai exprimé mon désaccord et demandé des clarifications au président (iranien Hassan) Rohani. J’attends des retours et des clarifications », a déclaré le chef d’Etat français.