Le ministère de l’Education nationale s’apprête à annoncer des changements substantiels dans le système d’examen du baccalauréat et des contrôles continus, conformément à la décision de réduire le nombre de filières et de branches. Précisions
Une source du ministère de l’Éducation nationale a déclaré à Hespress que le nouveau projet préparé par le ministère comprend la révision de l’examen régional unifié pour le baccalauréat, l’examen national unifié pour le baccalauréat ainsi que des modifications du système de contrôles continus.
La même source a indiqué que le ministère a également pour objectif de « réduire le nombre de filières inclues dans le système du baccalauréat, en augmentant le nombre de branches inscrites au Bac professionnel et liés aux besoins du marché du travail », en ajoutant qu' »il ne s’agit pas de retourner à l’ancien système d’obtention du baccalauréat mais de l’améliorer afin de suivre l’actuel rythme d’évolution ».
Il y a quelques semaines, le ministre de l’Education nationale, Saïd Amzazi avait souligné la nécessité de rompre avec avec le système des examens d’obtention de certificats en déclarant que « le Maroc est l’un des rares pays à adopter encore ce type d’examen ».
Le ministre avait donné à cette occasion l’exemple du système espagnol qui a supprimé les examens d’obtention du baccalauréat, et évalue principalement les notes de réussite des élèves.
Ces changements interviennent après le constat faisant état d’une différence significative entre les notes des étudiants dans les contrôles continus et les examens nationaux, alors que le système d’accès à la majorité des écoles supérieures repose uniquement sur la note de l’examen du baccalauréat et non sur les notes des contrôles continus. Douteuses dans certains cas, et particulièrement dans le secteur public, les notes élevées des contrôles touchent à la crédibilité de la moyenne générale des élèves.
Notons que le ministère de l’Education nationale vise à renforcer les branches professionnelles du système du baccalauréat, dans le cadre des instructions royales appelant à l’ouverture sur les langues et les filières demandées dans le marché du travail.
Toujours sur la base des instructions royales, le gouvernement a annoncé la « création de cités des emplois qualifiés » dans toutes les régions du pays, ce qui nécessitera des investissements estimés à 3,6 milliards de DH. Cette nouvelle feuille de route vise à restructurer le secteur de la formation professionnelle en fonction des besoins du marché du travail, à actualiser et à développer les méthodes pédagogiques adoptées et à améliorer l’employabilité des jeunes grâce à un ensemble de programmes de formation qualificatives à court terme.