La Jordanie, gardienne des lieux saints musulmans à Jérusalem, a dénoncé l’inauguration israélienne à Jérusalem-Est d’un site archéologique en présence d’officiels américains. Amman estime que « actes irresponsables ne font qu’alimenter la tension ».
Alors que ce weekend le ministre palestinien des Affaires d’Al Qods, Fadi al-Hadami a été arrêté par la police israélienne après sa visite à l’esplanade des Mosquées à Al Qods Est, c’est au tour d’Israël de commettre une erreur de taille en inaugurant un site archéologique à Silwan, quartier palestinien de Jérusalem Est par une association ultranationaliste israélienne.
Dans un communiqué, le ministère jordanien des Affaires Etrangères a estimé que « les tentatives israéliennes de judaïser la ville sainte et d’apporter des modifications à la réalité sur le terrain dans la Vieille ville occupée sont une violation de la loi internationale et risquent d’alimenter davantage la tension ». En effet cette pratique est encore une fois un preuve du lien rompu avec la diplomatie internationale concernant la colonisation et les territoires palestiniens occupés illégalement par Israël.
Les travaux archéologiques qui ont été fait à Silwan par l’association ultranationaliste Elad, portent sur une route souterraine qui avait été utilisée il y a environ 2.000 ans pour le pèlerinage vers le Second Temple juif. A noter que l’objectif de l’association Elad est de renforcer la présence juive à Jérusalem-Est.
La présence d’officiels américains, à savoir Jason Greenblatt, conseiller du président américain Donald Trump, et David Friedman, l’ambassadeur en Israël, montre encore une fois le parti pris de l’administration Trump dans le conflit Israelo-palestinien. En décembre 2017, Donald Trump a rompu avec la diplomatie mondiale en reconnaissant unilatéralement Jérusalem comme capitale d’Israël.