La Fédération nationale de l’Enseignement (FNE) a adressé ce mardi 18 juin une lettre au ministre de l’Education nationale au sujet des indemnisations de correction des examens finaux du primaire, collège et baccalauréat. Le syndicat fait valoir les risques auxquels sont confrontés les femmes et les hommes de l’éducation chargés de la gestion, de la garde et de correction, non rémunérés pour les inspecteurs et faiblement rémunérés pour les enseignants.
Dans sa lettre au ministre Saïd Amzazi, le syndicat le plus représentatif du secteur évoque ces « larges catégories de femmes et d’hommes d’éducation travaillant sans compensation ni même protection contre les risques moraux, psychologiques et physiques auxquels ils peuvent être exposés lors de l’accomplissement des tâches qui leur sont confiées ».
La FNE indique dans sa correspondance que les inspecteurs de l’Education nationale ne bénéficient d’aucune rémunération, « bien que l’indemnité de déplacement soit un droit garanti légalement à l’employé qui doit supporter les frais supplémentaires occasionnés par le déplacement en dehors du lieu de travail d’origine ».
En ce qui concerne les cadres administratifs et éducatifs, « malgré les nombreuses contraintes auxquelles ils font face », le syndicat évoque la seule et unique « indemnité globale » qualifiée de « dégradante » et « disproportionnée ».
La FNE désapprouve sa nature « inéquitable » qui est de 300 DH pour l’enseignement primaire, 600 DH pour le collège et 1200 pour le baccalauréat. Pour ce dernier cas, une indemnité supplémentaire de seulement 600 DH pour l’examen de rattrapage.
De modestes sommes auxquelles s’ajoute l’indemnité de 800 DH versée aux enseignants chargés de surveiller la procédure et la qualité de passation des examens du baccalauréat.
« Les responsables des secteurs public et privé, les coordinateurs économiques et administratifs, les attachés de formation et les cadres communs ne disposent d’aucune indemnité significative, en dépit de leur rôle essentiel dans la réussite des différentes opérations », ajoute la correspondance.
La FNE propose notamment de « revoir le système d’évaluation pour assurer la justice à tous enfants marocains et pour répondre au principe d’égalité », de « fournir les conditions appropriées pour que les différents cadres puissent exercer leurs fonctions et s’assurer une protection juridique lorsqu’ils sont soumis à divers types d’agressions à l’intérieur ou à l’extérieur des centres d’examen » et « ‘d’indemniser le corps enseignant pour les corrections et les déplacements dans le cadre des examens ».