Mauritanie: Six candidats se confrontent au premier tour des élections présidentielles

Mauritanie: Six candidats se confrontent au premier tour des élections présidentielles
mardi 18 juin 2019 - 10:53

La campagne électorale bat son plein dans la perspective du premier tour des élections présidentielles, prévu le 22 juin courant, mettant aux prises six candidats. Il s’agit du candidat de la majorité au pouvoir Mohamed Ould El Ghazouani et quatre autres candidats à savoir Sidi Mohamed Ould Boubakar, Birame Dah Ould Abeid, Mohamed Ould Mouloud et Kane Hamidou Baba). Le sixième candidat Mohammed Amin Almrtaji est un jeune qui se présente pour la première fois à ce scrutin en tant qu’indépendant.

Le candidat de la majorité, Mohamed Ould El Ghazouani, avait promis aux habitants d’Attar d’adopter une stratégie claire pour lutter contre la pauvreté, éliminer les disparités et toutes les formes d’injustice, la marginalisation, lutter contre le chômage et développer le secteur du tourisme dans le pays.

« Le programme électoral accorde une attention particulière aux secteurs de l’éducation et de la santé, à travers le développement d’une politique éducative efficace qui améliore les conditions des enseignants, fournit les conditions adéquates et les équipements requis et adopte une approche pratique pour renforcer la performance du secteur de la santé », a-t-il déclaré lors d’un meeting à Attar, capitale de la wilaya de l’Adrar.

Le candidat s’est également engagé, au cas où il remporterait l’élection présidentielle, à créer une agence nationale qui allouerait des sommes importantes du budget de l’Etat pour fournir divers types de soutien et d’assistance aux pauvres et aux nécessiteux.

Ould El Ghazouani compte aussi faire de la wilaya de l’Adrar un pôle touristique du pays grâce à la richesse de ses paysages, ses sites archéologiques et son artisanat.

De son côté, le candidat Sidi Mohamed Ould Boubakar s’était engagé, dans un discours prononcé lors d’un meeting électoral, à réaliser le développement de la ville de Tjkja et à lutter contre la marginalisation de la ville.

Une campagne électorale basée sur la lutte contre la marginalisation

«La ville souffre de la marginalisation et de la faiblesse des services publics», a-t-il déclaré, ajoutant que voter pour lui aux élections du 22 juin est la meilleure réponse à la marginalisation de Tijkja.

Pour sa part, le candidat Biram Dah Ould Abeid a déclaré lors d’un meeting organisé dans la ville de Kehidi relevant de la wilaya de Gorgol qu’« il ressentait le vif désir des citoyens pour le changement ».

Il s’était engagé, s’il est élu, d’œuvrer à améliorer les conditions de vie de tous les citoyens, ainsi que les services fournis par l’Etat par le biais de l’adoption d’une politique de santé, d’éducation et de l’environnement censée améliorer la qualité de ces services.

Le candidat avait déjà présidé deux meetings électoraux dans les villes de Buki et Amban, au cours desquels il a souligné qu’en cas de victoire, il oeuvrera à l’amélioreraient des conditions de travail des travailleurs grâce à l’augmentation des salaires et à une répartition équitable des terres agricoles.

Idem pour le candidat Mohamed Ould Mouloud qui avait promis lors d’un meeting dans la ville d’Aalak la mise en place d’un plan visant à sauver les éleveurs et les agriculteurs, en leur accordant des prêts, en résolvant le problème de l’eau dans des zones pastorales et en réformant l’éducation.

Il a précisé que la wilaya de Brakna compte parmi les wilayas les plus importantes du pays, notamment dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage, soulignant qu’elle a souffert des années successives de la sécheresse «sans que l’Etat ne prenne les mesures nécessaires pour alléger les effets de cette sécheresse».

Le candidat du pouvoir est le favori

Pour de nombreux observateurs, le candidat du pouvoir est certainement le favori, non pas parce qu’il y aura bourrage d’urnes mais parce qu’il bénéficie d’abord d’un conservatisme ambiant des classes dominantes jalouses de leurs privilèges sociaux, économiques et politiques.

La même source soutient que le candidat du « Changement civil », Sidi Mohamed Ould Boubakar, représente un choix intermédiaire pour ceux qui le voient comme « un homme à qui on peut faire confiance et qui possède certaines qualités de leadership requises ».

Ce candidat n’est pas seulement soutenu par les islamistes (parti du Rassemblement national pour la réforme et le développement-Tawasoul), mais aussi par certains courants politiques, ce qui en fait un concurrent sérieux et respectable, souligne-t-on.

Certains observateurs mauritaniens excluent la possibilité d’une victoire, au premier tour, de l’un des candidat aux élections prévues le 22 juin courant.

Les élections en cours sont différentes des précédentes, en raison de la dispersion des partisans du régime en place entre les candidats à la Présidentielle et l’éparpillement aussi des partisans de l’opposition et de certains partis actifs, font-ils constater à ce sujet.

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