La Turquie a menacé, vendredi 17 août, de réagir en cas de nouvelles sanctions imposées par les États-Unis, après l’annonce par les États-Unis de menaces de durcir les sanctions économiques si Ankara ne libérait pas un pasteur américain.
« Nous avons répliqué (aux sanctions américaines) en accord avec les règles de l’OMC et nous continuerons de le faire », a déclaré la ministre turque du Commerce, Ruhsar Pekcan, citée par l’agence étatique Anadolu.
Les tensions entre Ankara et Washington se sont déclenchées suite à l’incarcération pendant un an et demi en Turquie et le placement en résidence surveillée du pasteur américain Andrew Brunson, accusé d' »espionnage » et d’activités « terroristes ».
« Nous avons mis en place des sanctions contre plusieurs membres de leur gouvernement », a fait savoir le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, jeudi 16 août. « Nous prévoyons de faire davantage s’ils ne le libèrent pas rapidement », a-t-il ajouté.
Âgé de 50 ans, cet Américain originaire de Caroline du Nord s’est installé en Turquie il y a 23 ans au sein de l’Église de la Résurrection d’Izmir, une petite congrégation protestante. C’est aussi là qu’il vit avec son épouse Norine et leurs trois enfants, élevés en Turquie.
Début août, les États-Unis ont imposé des sanctions contre deux ministres d’Ankara, avec notamment la hausse réciproque de tarifs douaniers. Cette aggravation a perturbé les marchés et provoqué l’effondrement de la livre turque ces derniers jours.