Répondant à l’appel de Londres avec qui les relations sont tendues, la Russie a estimé, vendredi 7 juin, qu’elle ne « changera pas d’attitude ». La veille, Vladimir Poutine avait fait part de son envie de tourner la page.
« Non, nous ne changerons pas d’attitude car la seule chose que veut la Russie, ce sont des relations avantageuses, qui sont basées sur les intérêts mutuels », a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, cité par les agences de presse russes.
Selon lui, « la ligne de conduite » russe n’a « rien de répréhensible », au contraire, « ceux qui se conduisent autrement nuisent aux relations bilatérales et nous en voyons les conséquences », a-t-il estimé.
La veille, un porte parole de la Première ministre britannique Theresa May a déclaré que « le modèle de comportement de la Russie, d’agression et déstabilisation, sape ses prétentions à constituer un partenaire international responsable », et appelé Moscou à « changer son comportement ».
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a appelé, jeudi, à « tourner cette page liée aux espions et aux attaques », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec la presse pendant le Forum économique de Saint-Pétersbourg.
Les relations entre la Grande Bretagne et la Russie se sont ostensiblement dégradées depuis l’agression de l’ex-agent double Sergei Skripal, qui a été retrouvé empoisonné avec sa fille Ioulia en mars 2018 à Salisbury au Royaume-Uni.
Londres accuse Moscou, et en particulier le renseignement militaire russe (GRU) d’être derrière cette tentative d’empoisonnement.