Le gouvernement a officiellement entamé la phase de mise en œuvre de la cession d’une partie du capital de la plus grande société de télécommunications du Royaume, Maroc Télécom. Par l’intermédiaire de sa branche d’investissement CDG qui détient 30% du capital du groupe, IAM souhaite « consolider ses ressources financières » et « faire sortir la bourse de Casablanca de la récession » qu’elle connait depuis quelques des mois.
Maroc Télécom a officiellement révélé l’intention du gouvernement de Rabat de céder 8% des parts du groupe, dans lequel l’émirati Etisalat détient 53% du capital. Une opération qui doit débuter immédiatement après la fin des transactions du week-end à la Bourse de Casablanca.
Cette semaine, les actions du Maroc ont clôturé à 135,75 DH, tandis que la capitalisation de la société à la même bourse atteignait environ 119,33 milliards de DH.
Comme annoncé officiellement par Maroc Télécom, l’opération se déroulera dans les prochaines semaines et cédera au maximum une part de 8% du capital et des droits de vote au sein du Conseil d’administration de l’entreprise. « La valeur totale de ce que le gouvernement gagnera avoisine les 9,5 milliards de DH », confie à Hespress une source proche du dossier.
En 2014, le gouvernement avait signé un accord portant sur la renonciation à une participation de 53%, ce qui représentait la part du français Vivendi dans le capital de l’opérateur historique marocain, à l’émirati Etisalat.
Rappelons que le gouvernement marocain a entamé la privatisation de Maroc Telecom en 2001 en cédant un capital de 23,35 milliards de DH, soit 2,5 milliards de dollars, au profit de Vivendi, ce qui était la plus grande opération de privatisation du Maroc. En 2004, le gouvernement a continué à céder des parts supplémentaires de l’État en vendant 18% des actions à Vivendi et à de petits investisseurs, avant que l’actionnaire principal ne change au profit d’Etisalat.
Il est à noter que le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, a œuvré pour vendre des actions appartenant à l’Etat dans les plus grandes entreprises marocaines des secteurs de la communication et de la logistique, « afin de restaurer le dynamisme de la Bourse de Casablanca », comme l’avait-il expliqué lors des discucussions autour du Projet de loi de finances 2019.
Le ministre avait misé sur le texte de loi, qui prévoyait notamment le lancement de programmes de privatisation des actions d’États dans des entreprises cotées en bourse, ainsi que d’autres sociétés jugées « à un stade de maturité très avancée ». L’objectif encore une fois affiché étant de « rompre avec la récession du marchés boursier » et de « restaurer la confiance des investisseurs ».