Après plusieurs incidents de commotions cérébrales très médiatisés cette saison, l’Union européenne des associations de football (UEFA) souhaite que la manière, dont le sport traite de telles blessures, soit réévaluée.
L’UEFA a demandé à la FIFA (Fédération internationale de football association) et à l’IFAB (International Football Association Board) de revoir la réglementation en matière de commotion cérébrale.
La saison 2018-1920 a été témoin d’exemples de blessures à la tête, très médiatisées lors de matchs, notamment d’un incident inquiétant impliquant Jan Vertonghen.
L’arrière central de Tottenham a été pris au dépourvu lors de la demi-finale de la Ligue des champions contre l’Ajax et a ensuite été obligé de quitter le terrain après avoir tenté de continuer à jouer.
Le gardien de Napoli, David Ospina, a également été conduit à l’hôpital après un match de Serie A contre Udinese en mars. Il s’est effondré après avoir tenté de continuer à jouer malgré sa blessure à la tête.
Et le président de l’UEFA, Aleksander Ceferin, souhaite que des améliorations soient apportées. « La santé des joueurs est de la plus haute importance et je suis fermement convaincu que la réglementation en vigueur en matière de commotion cérébrale doit être mise à jour afin de protéger les joueurs et les médecins et de garantir un diagnostic approprié sans nuire aux équipes concernées », a déclaré Ceferin.
La FIFA devrait modifier les règles du jeu
Le protocole actuel sur les commotions cérébrales de la FIFA suggère un repos de six jours après la commotion d’un joueur, mais permet au personnel médical de l’équipe de prendre la décision finale.
L’UEFA, dont les dirigeants se sont rencontrés mercredi à Bakou avant la finale de la Ligue Europa, estime que « la FIFA devrait modifier les règles du jeu, même en ce qui concerne les substitutions, ce qui réduirait la pression sur le staff médical et donnerait aux médecins plus de temps pour évaluer une commotion potentielle hors du terrain, de sorte qu’aucun joueur commotionné ne retourne sur le terrain ».
Lors de la Coupe du monde 2018, l’international marocain, Nordin Amrabat, n’a joué que cinq jours après une commotion cérébrale. L’ailier aurait dû manquer six jours, conformément aux directives de la FIFA, mais a néanmoins pris l’avantage sur le terrain.
C’est l’un des incidents qui a conduit une étude indépendante de l’Hôpital de chirurgie spéciale de New York à qualifier les protocoles de commotion cérébrale de « inefficaces » dans deux tiers des matchs du tournoi phare de la FIFA.
L’année dernière, le gardien de but de Liverpool, Lorius Karius, a commis deux erreurs lors de la finale de la Ligue des champions, laissant le match au Real Madrid. Il a ensuite été révélé que Karius avait joué presque tout le match avec une commotion cérébrale.
Abdessamad Amarir- journaliste stagiaire
