Dans une deuxième prise de parole en seulement deux jours, le général algérien, chef d’état major, Ahmed Gaid Salah a indiqué que la chasse aux sorcières contre la corruption était totalement justifiée et reposait sur des bases solides.
Alors que les manifestants algériens ont appelé plusieurs fois dans leurs revendications à l’arrêt de la spoliation du pays par les corrompus, Gaid Salah c’était imposé comme le justicier en lançant une chasse à l’homme, qui a fait tomber les têtes les unes après les autres.
Mais, voyant le caractère extrême de ces opérations qui n’ont visé que certaines personnalités et pas les vrais « voleurs » comme les appellent la rue, les Algériens ont commencé à dénoncer cette pratique utilisée par le militaire pour régler ses comptes sous couvert de « justice ».
Et c’est pour justifier ces opérations que le général de corps d’armée a déclaré dans un communiqué publié mardi que la lutte menée contre la corruption s’appuie sur « des bases solides » et sur « des informations précises ».
« Je dois souligner le grand défi qui est la lutte contre la corruption. La corruption a des prolongements politiques, financières et médiatiques et des lobbys introduits dans les institutions du pays. Il a fallu détecter et désamorcer toutes les mines plantées dans les institutions de l’État et ses secteurs. L’approche suivie dans le domaine de la lutte contre la corruption s’appuie sur des bases solides car construit à partir d’informations justes et vérifiées et de dossiers avec preuves », a ainsi déclaré celui qui repris le flambeau du pouvoir après la démission d’Abdelaziz Bouteflika.
Ce dernier ajoute que l’armée détenait des « dossiers nombreux, lourds, voire dangereux », chose qui aurait « troublé et terrifié la bande qui a commencé à tenter d’entraver les efforts de l’Armée nationale populaire et l’appareil judiciaire », a ajouté Gaid Salah.
