Scandale en Autriche: La Russie nie toute tentative de collusion

Scandale en Autriche: La Russie nie toute tentative de collusion
lundi 20 mai 2019 - 13:17

Alors que l’Autriche est plongée dans un scandale politique dans laquelle la Russie est annoncée comme partie prenante, Moscou a démenti, lundi 20 mai, son implication. 

« C’est une histoire qui n’a rien à voir, et ne peut avoir quoi que ce soit à voir avec nous », a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, en référence à la vidéo qui a plongé l’Autriche dans une crise politique, à quelques jours des élections européennes.

La vidéo en question, montre le vice-chancelier d’extrême droite autrichien Heinz-Christian Strache, le numéro deux du gouvernement autrichien discutant, en présence de l’un de ses lieutenants, avec une femme qui s’est présentée en tant que nièce d’un riche oligarque russe.
Dans leur discussion, les deux parlaient d’échanges de bons procédés, comme de contrats publics autrichiens en échange de soutiens financiers pour le parti d’extrême droite, Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ).

« Je ne peux pas émettre d’avis sur l’apparition de cette vidéo parce qu’elle n’a rien à voir avec la Russie, ni avec le président, ni avec le gouvernement. Nous ne savons pas qui est cette femme, si elle est de nationalité ou d’origine russe », a ajouté le porte parole du Kremlin.

Convocation des élections législatives anticipées

Igar Makarov, l’oligarque russe dont il était question dans la vidéo, a quant à lui déclaré dimanche, qu’il était fils unique et qu’il n’avait « aucun lien de parenté » avec la femme qui apparaissait sur la vidéo. Il a par ailleurs dit qu’il ne la connaissait « pas du tout », dans une déclaration à la version russe du magazine Forbes.

La vidéo filmée en caméra cachée a provoqué un véritable ras de marrée politique en Autriche ce week-end.
Samedi, le leader nationaliste de 49 ans, a annoncé sa démission du gouvernement de Sebastian Kurz, et de la direction du FPÖ. « J’ai remis au chancelier Sebastian Kurz ma démission des mes fonctions de vice-chancelier et il l’a acceptée », a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse à Vienne, admettant avoir fait « une erreur ». « Je ne veux pas que cela puisse fournir un prétexte pour affaiblir la coalition », a-t-il ajouté.

Quelques heures après la démission du leader d’extrême droite, le chancelier autrichien Sebastian Kurz a annoncé la convocation d’élections législatives anticipées et la dissolution de l’alliance avec le parti d’extrême droite. « J’ai proposé au président de la République que de nouvelles élections soient organisées, et cela le plus tôt possible », a-t-il ainsi déclaré lors d’une allocution devant la presse.

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