Une rencontre sur la scolarisation des enfants en situation de handicap a été organisée mercredi à Fès, avec la participation de multiples acteurs œuvrant dans la protection de cette catégorie.
Cette journée, organisée par la direction régionale de l’éducation et de l’enseignement, a permis de soumettre au débat les obstacles et contraintes qui entravent la scolarisation des enfants en situation de handicap et les moyens à même de faciliter leur accès à la scolarité.
S’exprimant à cette occasion, le directeur régional de l’éducation et de l’enseignement à Fès, Zoheir Chahbi, a souligné que l’intégration scolaire des enfants en situation de handicap connait une ‘’évolution remarquable’’, mettant l’accent sur la scolarisation de ces enfants dans des classes spécialisées, créées par le ministère de tutelle, ou leur intégration dans des établissements pour enfants à handicap léger.
‘’Assurer aux enfants en situation de handicap un environnement normal et adéquat contribue de manière significative au développement de leurs facultés mentales et psychomotrices, particulièrement dans le domaine de l’apprentissage’’, a-t-il estimé.
Quant aux enfants à handicap lourd, ils sont intégrés dans des institutions spéciales en coopération avec la coordination de l’Entraide nationale et le centre national Mohammed VI des Handicapés, ainsi que des associations de la société civile, a ajouté Chahbi.
Absence d’un système éducatif de contrôle
Au niveau de la ville de Fès, a-t-il relevé, Une centaine d’élèves sont scolarisés dans des classes intégrées et 451 autres bénéficient des services d’enseignement des associations, en partenariat avec la direction régionale, notant que 33 classes d’études ont été réservées aux écoles primaires publiques.
Il a aussi fait part de la création d’une classe intégrée dédiée à neuf enfants autistes, tandis que d’autres ont été répartis sur différents établissements d’enseignement, ajoutant qu’actuellement un total de 694 élèves en situation de handicap sont scolarisés dans des écoles publiques et 89 autres dans des établissements privés à Fès.
De son côté, Mohamed Anwar El Boukili, de la direction des programmes au ministère de l’éducation nationale, a rappelé que la stratégie de son département consiste à créer des salles intégrées dans les établissements d’enseignement public, qui sont actuellement au niveau national, de 700 unités pour accueillir quelque 8.000 élèves, dont 37pc de filles.
Selon lui, les cas simples de handicap sont accueillis dans des salles ordinaires dans diverses écoles, alors que les autres sont orientés vers les 157 centres spécialisés à l’échelle nationale.
Les contraintes, a-t-il expliqué, concernent l’offre éducative limitée, la faible couverture des établissements, le décrochage scolaire et l’absence d’un système éducatif de contrôle et de suivi des centres dans tout le pays qui reçoivent des élèves ayant des besoins particuliers.
El Boukili a souligné que le ministère élabore actuellement une nouvelle vision et un nouveau plan d’action en la matière, dont les grandes lignes seront présentées lors d’une réunion nationale qui se tiendra fin juin à Rabat.