Le Département d’Etat des États-Unis a ordonné, ce mercredi, l’évacuation partielle de l’ambassade américaine à Bagdad, en réponse à une menace liée à l’Iran, qui a entraîné une accélération du mouvement des navires et des bombardiers américains dans le golfe Persique.
Le ministère a ordonné à des «employés du gouvernement américain en situation d’urgence», tant à l’ambassade à Bagdad qu’au consulat à Erbil, de quitter le pays. L’ordonnance concerne principalement les diplomates à plein temps affectés en Irak par le département d’État à Washington.
Une note de l’ambassade a même suggéré que les services de visa en Irak soient suspendus. Par ailleurs, les sociétés qui fournissent des services de sécurité, l’alimentation et d’autres services du même genre resteront en place pour le moment.
Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, a déclaré la semaine dernière que l’administration avait reçu des informations relatives à « une activité iranienne » qui mettaient les installations américaines et le personnel de service a un « risque substantiel ».
D’autres responsables américains ont affirmé que le même renseignement indiquait des attaques potentielles d’associations chiites arabes liées à l’Iran contre les troupes américaines en Irak ou en Syrie.
Mike Pompeo a effectué une visite surprise à Bagdad le 7 mai pour informer les dirigeants irakiens de la menace.
Pour sa part, le conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, avait précédemment publié une déclaration mettant en garde contre toute attaque de l’armée iranienne contre les intérêts ou les alliés des États-Unis.
Bolton a déclaré que les États-Unis envoyaient le porte-avions polyvalent américain à propulsion nucléaire «U.S.S Abraham Lincoln» et bombardiers dans le golfe Persique. D’autres responsables ont ensuite déclaré que le mouvement du groupe de grève dans cette zone avait déjà été programmé et qu’il ne faisait qu’accélérer.
En raison de la montée des tensions entre les Etats-Unis et l’Irak, il est difficile de dire pour les employés évacués quand on leur demandera de reprendre leur postes.
Souha Jmahri- journaliste stagiaire