Pékin a mis en garde Paris, mercredi 15 mai à la suite de l’attribution de l’asile politique à l’épouse de l’ex-patron chinois d’Interpol. En Chine, l’ancien patron d’Interpol est poursuivi pour corruption.
« Si la femme de Meng Hongwei déposait une demande d’asile politique en France, cela constituerait un abus total de la procédure française », a déclaré devant la presse un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang.
Pourtant, Grace Meng, l’épouse du l’ex-patron chinois d’Interpol a déjà obtenu l’asile politique en France le 2 mai, selon son avocat Emmanuel Marsigny qui a confirmé cette information à l’Afp lundi.
Meng Hongwei, 65 ans, l’ancien homme fort chinois de l’organisation policière basée à Lyon en France, est actuellement détenu dans son pays, après que sa disparition ait fait la Une des médias en septembre de l’année dernière.
Celui qui était par ailleurs vice-ministre de la Sécurité publique et directeur du Bureau de la police maritime, est accusé par la Chine d’avoir « profité de ses pouvoirs et de ses fonctions (…) pour favoriser les intérêts d’autres personnes et accepter illégalement des biens d’autrui, pour des montants très importants », a indiqué vendredi 10 mai le parquet populaire suprême.
« Conformément à la loi, il doit être tenu pénalement responsable du crime d’avoir accepté des pots-de-vin », ajoute un communiqué du parquet. En octobre, alors qu’il était toujours porté disparu, Interpol avait annoncé avoir reçu la démission de Meng Hongwei et l’avoir accepté.