Les négociations entre les leaders de la contestation populaire et l’armée sont sur la dernière ligne droite. Mercredi, l’armée soudanaise a annoncé avoir trouvé un accord sur la durée de la période de transition.
Les pourparlers devront se poursuivre ce soir.
Les militaires soudanais ont annoncé mercredi être « tombés d’accord sur une période de transition de trois ans » avec les membres de l’ALC, a déclaré le général Yasser Atta, membre du Conseil militaire. La composition du « Conseil souverain » sera par ailleurs révélée d’ici 24 heures.
Après un début de semaine mouvementé, la situation au Soudan semble s’apaiser et se diriger vers une solution politique majoritairement acceptée et adoptée. En effet, le pouvoir militaire semble céder aux exigences des manifestants qui veulent en finir avec leur lourd passé gouverné par l’armée.
Entre lundi et mardi, les pourparlers ont avancé de manière significative sur la forme des institutions qui auront pour mission d’assurer la transition politique dans le pays qui a subi pendant trente ans le pouvoir indiscutable d’Omar El Béchir, démis de ses fonctions le 11 avril à la suite d’un sit-in de milliers de manifestants devant le QG de l’armée débuté le 4 avril.
Les principales avancées des pourparlers
Mardi, les leaders de la contestation et l’armée sont parvenus à déterminer à trois ans la durée de la transition, que les militaires voulaient fixer à deux et les civils à quatre. Ils ont également tracé les grandes lignes de cette période de transition dont les premiers six mois devraient être consacrés à la mise en place d’accords de paix avec les mouvements rebelles.
Les pourparlers devraient reprendre mercredi soir selon un membre de l’ALC, « Le cabinet aura les pleins pouvoirs et sera formé par l’ALC », a ainsi déclaré Omar Youssef, indiquant que le prochain gouvernement sera formé essentiellement par des civils, dont des technocrates. « Seuls les ministères de la Défense et de l’Intérieur iront aux militaires, les autres portefeuilles seront assumés par des civils », a-t-il dit.
La transition sera assurée par plusieurs organes et institutions, notamment un Conseil souverain composé de militaires et de civils, un cabinet et une assemblée législative qui devrait être composée de 300 membres dont 67% seront désignés par l’ALC.