Comment Jurgen Klopp a remis Liverpool à sa grandeur

Comment Jurgen Klopp a remis Liverpool à sa grandeur
dimanche 12 mai 2019 - 10:33

Après cette soirée de folie à Anfield, Liverpool dispute bientôt le choc de la saison contre Manchester City pour le titre du Premier League. Klopp nous rappelle que le football est un sport d’équipe. Aligner les stars ne suffit pas pour gagner. En revanche, édifier une équipe soudée qui joue au football et qui ne lâche rien permet de réaliser de très grands exploits.

Le secret de Liverpool est le Gegenpressing 

Certains entraîneurs sont connus par leur potentiel d’établir un système à leurs équipes, par leur modèle tactique, leur stratégie de l’entrainement et de causerie afin d’élaborer un plan de jeu. Si Klopp se dote d’une remarquable lecture de jeu tacticien et un fin connaisseur de jeu, ce n’est pas ce qui frappe en premier chez lui. Non, ce qui saute aux yeux chez Jurgen Klopp, c’est cette rage de vaincre, cette manière de vivre le match à fond.

Sa philosophie de jeu peut s’énoncer simplement: le Gegenpressing consiste à presser l’adversaire de manière très agressive dès la perte du ballon. L’objectif est de récupérer la balle le plus vite possible et profiter du flottement chez les joueurs adverses qui préparaient une phase d’attaque. Ce qui compte, c’est que l’équipe bouge et que ça aille vite.

Le système est tout de même plus fin qu’il n’y paraît: chaque phase (défense, attaque) comporte un plan B, si la première option, la vitesse n’a pas abouti.

Pour ce type de jeu, le choix des hommes est essentiel. Jürgen Klopp a besoin de joueurs jeunes, aptes physiquement, extrêmement endurants. Liverpool est l’équipe qui court le plus, et de très loin, que ce soit au niveau des kilomètres parcourus, du nombre de sprints sur 20 mètres, 30 mètres, 40 mètres, etc.
Pour son premier match à Tottenham, cinq jours seulement après son arrivée, ses joueurs avaient couru 35% de plus qu’avec Brendan Rogers.

Il suffit d’observer le coach des Reds lors d’un match pour s’en rendre compte: c’est une alternance de vociférations, de rire sur le banc, de sauts et de sprints. Cette rage de vaincre et un dépassement de soi qui va de paire avec les fans d’un club de légende implanté au cœur d’une ville prolétaire, marquée par des valeurs fortes de courage et de solidarité.
L’amour, le respect du maillot et du blason font partie de l’ADN de Liverpool.

Klopp a parfaitement su endosser ce costume. Il sait transcender les joueurs, leur donner confiance. Si l’on revient au match d’hier, l’on peut se pencher sur la performance de Wijnaldum : au match aller, le jeune hollandais était totalement passé à côté de sa partie, mardi il débute sur le banc.

Si certains avaient pu être affectés par cela, lui a su faire de sa frustration une arme. Il est rentré et a marqué deux buts dans une soirée qu’il n’oubliera jamais de sa vie.

L’on peut évoquer aussi le milieu de terrain, Henderson, Milner : des anti-stars, très loin des strass et des paillettes. On est face à des joueurs qui jouent avec leurs tripes. Des hommes courageux, mais aussi talentueux. Réduire Henderson à un simple « bosseur » serait injuste. Henderson est un excellent milieu de terrain qui a une bonne vision du jeu et une très bonne qualité de passe.

Un club soudé 

Parmi les clés de la réussite, le recrutement, un homme très loin des coups de projecteur, se démarque particulièrement. Il s’agit de Michael Edwards. Arrivé en 2011 en provenance de Tottenham, cet homme de l’ombre a connu une ascension régulière à Liverpool.

D’abord chef de l’analyse et des performances du club, il a ensuite occupé le poste de directeur de la performance technique, avant d’être nommé directeur technique en août 2015.

C’est à partir de là qu’il a pris en charge le recrutement du club, en donnant un nouveau souffle à ce département, tout en continuant à gérer les analyses. C’est justement ses compétences en matière d’analyse qui ont poussé le propriétaire de Liverpool, Fenway Sports Group, a lui donner du un poste.

Comme l’expliquait The Liverpool Echo à l’époque, ses compétences axées sur les données entraient en parfaite cohésion avec la philosophie « Moneyball » des propriétaires du club, qui consiste à utiliser les statistiques pour déterminer de la valeur des recrutements sur le marché des transferts.

Un plan qui lui a permis de miser gros pour former une bonne écurie, avec Roberto Firmino, Sadio Mané ou encore Mohamed Salah, dont l’explosion future était inattendue.

Ses bons résultats internes et sa bonne relation avec Jürgen Klopp, arrivé en octobre 2015 à la tête de l’équipe, ont même encouragé le propriétaire à créer un nouveau poste pour lui, celui de directeur sportif, en novembre 2016. Un nouveau statut qui a donné encore un peu plus de pouvoir à Michael Edwards, qui, avant l’arrivée de Klopp, avait plus de mal à faire accepter ses idées, notamment sur le cas Firmino.

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