Le médecin traitant de Vincent Lambert, cet homme en état végétatif depuis une dizaine d’années a annoncé samedi 11 mai, que ses soins seront interrompus.
Il fait l’objet d’un grand débat en France sur la fin de vie. Vincent Lambert, cet homme tétraplégique en état végétatif depuis plus de dix ans, maintenu en vie artificiellement, est devenu le symbole de cette question qui divise.
Depuis six ans, la famille de Vincent Lambert est divisée sur la question. D’un côté, ses parents, une sœur, et un demi-frère veulent continuer les soins, de l’autre, sa femme, son neveu et cinq frères et sœurs de Vincent Lambert dénoncent un «acharnement thérapeutique».
Vendredi, le médecin traitant de cet homme a annoncé à la famille Lambert son intention de mettre un terme aux traitements qui lui sont administrés. «
Le docteur Sanchez du CHU de Reims vient d’annoncer à la famille de Vincent Lambert qu’il mettrait sa décision du 9 avril 2018 à exécution la semaine du 20 mai 2019, sans autre précision », ont indiqué les avocats Jean Paillot et Jérôme Triomphe dans un communiqué, cite l’Afp.
La famille veut le maintenir en vie
La famille de Vincent Lambert lutte depuis de nombreuses années pour le faire maintenir en vie.
Le 24 avril, le Conseil d’État a conclu après la décision collégiale d’arrêt des soins, prise le 9 avril 2018 par le CHU, qu’étaient « réunies les différentes conditions pour que la décision d’arrêter la nutrition et l’hydratation artificielles de M. Vincent Lambert puisse être mise en oeuvre », a écrit son médecin traitant à la famille du patient.
Une partie de la famille de Vincent Lambert avait saisi la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) et le Comité international de protection des droits des personnes handicapées de l’ONU (CIDPH) après la décision du Conseil d’Etat.
La juridiction européenne a rejeté la requête tandis que le CIDPH à demandé à la France de suspendre toute décision d’arrêt des soins de Vincent Lambert jusqu’à l’obtention d’une instruction «sur le fond».
De son côté, la ministre française de la Santé, Agnès Buzyn a répondu que la France n’était « pas tenue » de respecter cette demande.