Scène par excellence des musiques du monde, Chellah réservé de nombreuses surprises pour la 18e édition du Festival Mawazine Rythmes du Monde, qui aura lieu cette année, du 21 au 29 juin dans la capitale.
« De Bénarès à Jerez », thème de cette année au Chellah, rendra hommage aux grandes traditions musicales du peuple rom : originaires des confins de l’Inde et de l’Afghanistan, ses musiciens ont migré vers l’Iran, la Turquie et plus à l’est encore, à travers les Balkans et jusqu’en Andalousie, donnant naissance aux répertoires kathak, flamenco, tzigane et klezmer, entre autres.
Dès le samedi 22 juin, la musique classique hindoustani sera célébrée par Kawa Generation, une formation composée d’une famille de grands musiciens, les Khan, venus du Rajasthan, le berceau des gitans du monde entier.
Le lendemain, dimanche 23 juin, il sera question de musiques klezmer et balkanique avec She’Koyokh. Ce groupe formé de musiciens originaires de Turquie fusionne à la perfection les répertoires gitan, séfarade, rebétiko et ceux d’autres groupes ethniques de différentes régions.
Lundi 24 juin, le public voyagera en Europe de l’Est avec Marcela y los Murchales. A sa tête, Marcela Cisarova, une chanteuse et danseuse de Slovaquie, qui maîtrise à merveille l’art de la musique tzigane slovaque.
La programmation du Chellah fera ensuite un détour vers l’Espagne avec, mardi 25 juin, la prestation attendue d’Alba Molina. Fille du célèbre duo espagnol Lole Montoya et Manuel Molina (plus connus sous le nom de Lole y Manuel), Alba Molina baigne naturellement dans la musique, faisant son éducation musicale au rythme du flamenco mais aussi de différentes influences musicales.
Chorégraphie
Mercredi 26 juin, l’Inde sera de retour avec la Compagnie Sharmila Sharma, figure de la musique, du chant et de la danse kathak. Depuis l’âge de quatorze ans, l’artiste se produit dans de nombreux festivals internationaux, accompagnée de musiciens reconnus dont le joueur de tabla Edouard Prabhu et le flûtiste Henri Tournier.
Le périple musical reprendra de plus belle, jeudi 27 juin, avec un passage en Iran en compagnie de Shahrokh Moshkin Ghalam. Ce danseur, acteur et metteur en scène réalise une chorégraphie inspirée de la musique classique persane qui réunit les mythes et la poésie pour créer une atmosphère magique.
Un nouveau détour par l’Europe de l’Est, vendredi 28 juin, sera pour les festivaliers l’occasion de découvrir Dan Gharibian Trio, un groupe qui mêle à la perfection le free jazz à la musique klezmer, à la musette et aux rythmes de la Méditerranée.
La clôture de cette programmation sera assurée par Luis de la Carrasca. Cet autodidacte de Grenade, considéré comme l’une des références du flamenco, se produira samedi 29 juin.