Après la controverse suscitée par l’arrestation d’un grapheur (dessinateur de street art) de premier plan il y a quelques mois, des artistes urbains de Casablanca s’apprêtent à faire revivre la capitale économique en présentant leurs performances dans un festival baptisé Free LFen (littéralement libérer l’art).
La tenue de cet événement purement consacré aux arts urbains, chapeauté par l’artiste Badr Mouataz (anciennement détenu) n’a pas été de tout repos. Une confrontations a eu lieu avec les autorités dans le but d’annuler le festival. Ceci s’est achevé par l’arrestation d’un groupe de jeunes artistes dont Badr Mouaâtaz faisait partie, avant leur libération.
C’est en effet en ce samedi 4 mai, dans la place des Nations-Unis de Casablanca, qu’a été adopté la Charte morale approuvée par la Wilaya pour organiser une série de performances artistiques qui vont de la musique au cirque, devenir ainsi un carrefour pour tous les artistes n’ayant pas eu la possibilité de s’exprimer ailleurs.
Pour le président de l’association Free Lfen Badr Mouataz, « les artistes de rue se sont engagés à appliquer un Code éthique en termes d’heures de performances artistiques, de respect des habitants à proximité et d’éviter les nuisances sonores ».
Badr Mouataz explique que son projet associatif « vise à encourager la réflexion sur la revitalisation la place des Nations-Unies, à travers la participation d’artistes et acteurs culturels, en vue de la multiplication des lieux publics promouvant l’art de rue dans la ville ».
Cette première édition du festival Free Lfen est soutenue par des artistes célèbres tels que l’actrice Amal Al Atrach, le dessinateur Rebel Spirit, le groupe de danse contemporaine Cool Jam ou encore la société FACT pour les beaux-arts et la tolérance culturelle.
Le festival comprend des représentations publiques de théâtre, de danse et de musique, ainsi que des ateliers gratuits pour les enfants et les jeunes bidaouis.