Malgré le retour des enseignants « contractuels » aux classes après sept semaines de grève, et l’annonce du ministère de l’Education nationale jeudi soir, d’une nouvelle série de dialogue à partir de la semaine prochaine, les cinq syndicats les plus représentatifs du monde de l’enseignement ont choisi de reprendre les manifestations contre le ministère de tutelle.
Réunis lors d’une conférence de presse à Rabat ce vendredi 3 mai, la coordination composée des cinq syndicats de l’enseignement FNE, UMT, UGTM, CDT, FDT a appelé à un « sit-in d’avertissement partiel des responsables syndicaux nationaux » le jour même, devant le siège du ministère de l’Education nationale.
L’autre décision convenu est d’observer une grève de 48 heures les mardi et mercredi 14 et 15 mai prochains, en plus de rassemblemens nocturnes dans les provinces, tous les samedis après les prières des Tarawih, pendant le mois de Ramadan.
Les cinq syndicats d’enseignants ont également décidé d’organiser des sit-in pour les membres des bureaux régionaux des Académies régionales d’éducation et de formation (AREF), des membres des bureaux régionaux des directions régionales de l’enseignement et finalement de porter un badge noir tout au long du mois de Ramadan et pendant les journées d’examens.
Expliquant être « mécontents des politiques gouvernementales », les cinq syndicats appellent l’Exécutif à mettre en œuvre de neuf points de l’accord du 26 avril 2011 et la signature de la convention de l’OIT, en particulier de la convention 87, qui garantit le droit d’organisation et les libertés syndicales.
Ils ont également réclamé une « augmentation du budget alloué à l’enseignement public et à son unification afin de garantir l’égalité entre les classes sociales de l’enseignement et tous les services publics » et le « retrait de la loi-cadre 17-51 » qu’ils considèrent comme une « consécration de l’atteinte à la gratuité de l’enseignement public ».