Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban et le leader de Ligue, l’italien Matteo Salvini se sont rencontrés jeudi 2 mai à Budapest pour montrer leur entente, à quatre semaines des élections européennes. L’allié de Marine Le Pen a encore une fois frappé fort dans sa recherche d’alliances pour fructifier son projet d’extrême droite européenne.
Alors que le Premier ministre hongrois a été suspendu par sa famille politique, le Parti populaire européen (PPE) depuis mars à cause des dérapages anti-Europe, Viktor Orban qui est toujours membre du parti de droite, a dit souhaiter voir celui-ci « coopérer avec les partis anti-immigration », en référence à La Ligue d’où est issu Matteo Salvini, le nouvel homme fort du gouvernement populiste italien.
Lors de leur théâtrale rencontre devant une clôture de barbelés à la frontière serbe qu’Orban a érigé en 2015, les deux hommes n’ont pas caché leur joie. Poignées de mains et tapes dans le dos, sourires et postures solennelles, la visite d’un mirador et une tournée en hélicoptère, en somme beaucoup d’efforts de communication ont été faits pour mettre en scène cette rencontre qui s’est voulue amicale entre la droite et l’extrême droite. Une rencontre prémonitoire sans doute, à une future alliance après les européennes.
In Italia, in Ungheria e in Europa si entra solo con il permesso!
Per difendere i confini e la sicurezza dei nostri figli, il 26 maggio scegli la Lega.#26maggiovotoLega pic.twitter.com/gxTY8alPv2— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) May 2, 2019
Sur Twitter, Matteo Salvini a partagé la vidéo montage de sa rencontre avec Viktor Orban, sur une musique épique digne d’un film historique ou de guerre, une façon de montrer à quel point le sujet de l’immigration est important pour eux.
Au cours d’une conférence de presse commune entre les deux hommes, Viktor Orban a formulé son souhait d’une alliance avec Salvini qui forme actuellement une alliance avec Marine Le Pen.
« Nous recherchons clairement une coopération avec M. Salvini, sous une forme qui devra être définie », a déclaré en ce sens le dirigeant hongrois. « Il serait préférable pour l’Europe que ce ne soit pas Macron, mais Orban et Salvini qui soient aux commandes » concernant le contrôle des frontières, a-t-il ajouté.
« Pour la première fois dans l’histoire de l’UE, une nouvelle majorité peut être formée en laissant de côté le PPE et les socialistes », a de son côté renchérit l’homme fort du gouvernement populiste italien, qui cherche a avoir un maximum de soutien en vue de former « le plus important groupe » au Parlement européen après les élections du 26 mai prochain.