Au quatorzième jour du sit-in des manifestants anti-système au Soudan, les leaders du mouvement ont annoncé, vendredi 19 avril, leur intention de création d’une autorité civile.
Alors que les militaires -qui ont repris le pouvoir après avoir destitué Omar El Béchir le 11 avril- refusent d’entendre les revendications de la rue exigeant un gouvernement civil, l’Association des professionnels soudanais (SPA), le fer de lance de la contestation populaire anti-système a annoncé qu’elle allait créer sa propre autorité civile, une structure civile pour palier au Conseil militaire de transition instauré pour deux ans.
« Les noms des membres d’un Conseil civil en charge des affaires du pays seront annoncés lors d’une conférence de presse dimanche à 19H00 (17H00 GMT) » ont annoncé dans un communiqué les membres de la SPA. Ahmed al-Rabia, un des leaders de la SPA a par ailleurs ajouté, cité par l’AFP qu’ils réclament « que ce Conseil civil, qui comprendra des représentants de l’armée, remplace le Conseil militaire ».
Les soudanais continuent leur lutte pour réclamer un changement drastique dans leurs instances dirigeantes. Après 30 ans de régime militaire sous Omar El Béchir, les soudanais cherchent à en découdre avec les militaires. Arrivés à leur quatorzième jour de sit-in devant le QG de l’armée, leur protestations qui ont commencé par la demande de destitution d’Omar El Béchir sont montées crescendo pour réclamer la dissolution du Conseil militaire de transition qui devrait gérer l’Etat pendant deux ans avant de passer à un gouvernement civil.