La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini a réitéré la position européenne vis à vis d’Israël en refusant de reconnaître la « souveraineté » de ce dernier sur le plateau occupé du Golan.
« L’UE ne reconnaît pas la souveraineté d’Israël sur les territoires occupés et cette position, réitérée maintes fois, s’applique pour le plateau du Golan » a déclaré mardi le cheffe de la diplomatie européenne au Parlement européen à Strasbourg en réponse à la déclaration de Donald Trump qui va à l’encontre de l’historique position américaine.
En effet le 21 mars, le président américain avait lancé un tweet qui a choqué à travers le monde. Le 45ème président avait déclaré qu' »il était temps pour les Etats-Unis de reconnaître complètement la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan », un territoire syrien annexé en 1967 par Israël.
Répondant à l’appel de 37 anciens ministres des Affaires Etrangères et dirigeants européennes, lancé à travers une lettre adressée à la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini a réitéré la position européenne pour qu’elle soit claire vis à vis de Donald Trump. « L’UE est très claire sur sa position et appelle à de nouvelles négociations de paix », a-t-elle insisté.
Et c’est devant une session plénière à Strasbourg, que Federica Mogherini a déclaré que « modifier les frontières manu militari est une idée dangereuse » en référence à la guerre des six jours et celle du Kippour à l’issue desquelles le plateau du Golan a été annexé par Israël. La diplomate a par ailleurs insisté sur la nécessité de « respecter » les « normes internationales ».
« Réaffirmer notre position (celle de l’UE) de manière claire et unie ne signifie pas être hostiles à des interlocuteurs qui ont entre-temps changé leur fusil d’épaule », a dit Federica Mogherini qui a souhaité montrer patte blanche en affirmant que toutes les parties sont considérées comme « des amis et des partenaires » par l’Union européenne.