Arrêté jeudi 11 avril à l’ambassade de l’Équateur à Londres où il s’était réfugié depuis 7 ans, la situation de Julian Assange ne fait qu’empirer après l’accusation du Président de l’Equateur Lenin Moreno. Ce dernier a déclaré dimanche 14 avril que l’asile a été retiré au fondateur de Wikileaks à cause de ses intentions « de créer un centre d’espionnage au sein de l’ambassade de l’Équateur« . Une déclaration qui vient, en quelque sorte, justifier le retrait de l’asile à Julian Assange, accordé par l’ancien président de l’Équateur, Rafael Correa (2007-2017). Les détails.
Plusieurs grandes puissances mondiales cherchent depuis des années à coincer Julian Assange, surtout les États-Unis. Normal, puisque le fondateur du site Wikileaks a dévoilé des informations top secrètes au grand public, qui ont mis à mal les grandes puissances mondiales et a conduit à des crises diplomatiques entre plusieurs pays.
Le président équatorien, Lenin Moreno, avait déclaré lors de l’arrestation de l’Australien de 47 ans que son pays avait agi « de manière souveraine« , en lui retirant l’asile diplomatique. Mais, le dimanche 14 avril, Moreno a donné d’autres justificatifs.
En effet, le Président équatorien a déclaré qu’Assange «tenté de créer un centre d’espionnage» au sein même de l’ambassade de son pays, soulignant que « cette activité viole les conditions d’asile« .
Il a également dénoncé l’attitude «absolument répréhensible et scandaleuse» du fondateur de Wikileaks dans l’ambassade et son «comportement inapproprié en matière d’hygiène». Apparemment, il aura également « souillé les murs avec ses excréments« .
Lenin Moreno, au pouvoir depuis 2017, a incidemment regretté , dans une interview au Guardian, que le précédent gouvernement de son pays ait fourni des équipements dans l’ambassade qui ont permis d’«interférer dans les affaires d’autres Etats».
Dans une déclaration à Sky News, l’avocate de Julian Assange, Jennifer Robinson, a contesté ses accusations à l’encontre de son client, les qualifiants de «scandaleuses». Elle a pareillement affirmé que son client, toujours en détention, était «prêt à coopérer avec les autorités suédoises si celles-ci demandent son extradition, mais que la priorité reste d’éviter une extradition aux États-Unis».