C’est une situation des plus anachroniques que vit le Centre régional d’oncologie Hassan II d’Oujda. Entre l’absentéisme abusif et flagrant de son chef de service, et le ralentissement qui en résulte de l’activité du centre, le personnel, les étudiants en stage, mais surtout les patients se retrouvent otages de cet état de faits. Le personnel en vient à dénoncer une situation « critique et floue ». Les détails.
« Le directeur du centre d’oncologie a déjà adressé une lettre dans ce sens au directeur du centre hospitalier universitaire (CHU) Mohammed VI d’Oujda, auquel le centre est affilié, mais en vain. La situation ne change pas « le chef du service n’est quasiment jamais présent ce qui se fait sentir sur le bon fonctionnement du service et la prise en charge des patients », confie une source proche du proche du dossier à Hespress Fr.
Notre source explique que « cela dure depuis le début de l’année universitaire 2018. Le personnel du centre d’oncologie s’est plaint auprès du directeur de l’établissement. Le pire c’est que cet absentéisme se justifie par son business à Rabat, à savoir une clinique où il est associé avec d’autres médecins, ainsi que sa famille installée dans la capitale ».
Il y a eu une rumeur au début de l’année universitaire 2018 sur une démission du chef de service, mais même s’il l’avait fait, elle ne serait pas acceptée vu que les démissions son actuellement en état de blocus au niveau du ministère de la Santé, poursuit notre source.
Le directeur du centre d’oncologie d’Oujda a bien tenté de prendre les choses en main et communiquer sur cette situation « qui impacte aussi bien le personnel, les étudiants en stage, le bon fonctionnement du service, mais aussi et surtout la prise en charge des patients et la qualité des soins », précise notre interlocuteur, faisant savoir le Directeur a adressé dans ce sens un rapport au directeur du CHU d’Oujda.
« Mais sans résultat, ça n’a mené à rien. La situation persiste », déplore-t-il.
Le personnel de l’établissement, qui comprend des médecins, médecins internes et résidents ainsi que les étudiants en 6ème et 7ème années, soulignent que « la situation n’était pas meilleure quand il venait » .
« Ce qu’il faisait, c’est venir une semaine sur deux. Pendant la semaine où il s’absentait le personnel était confronté à différentes problématiques qu’il ne pouvait pas gérer puisqu’elles nécessitent la présence du chef de service. Pour s’y faire, ils ont instauré un système d’astreinte et plusieurs méthodes de travail lors de la semaine où il était absent, mais une fois sur place, il ne fait que bousculer les mécanismes instaurés pour masquer ses absences et laisser des traces de son passage», explique notre source.
Une sorte de bras de fer semble engagée entre le médecin « démissionnaire » et le ministère de tutelle qui bloque les démissions. Mais entre les deux, c’est tout un service et d’oncologie de surcroît, avec son personnel et ses patients; qui est pris en otage.
Jusqu’à quand?
C’est une question à laquelle nos interlocuteurs aimeraient bien trouver une réponde!