Le père du leader du Hirak du Rif, dont la condamnation à 20 ans de prison ferme a été confirmée ce vendredi 5 avril par la Cour d’appel de Casablanca, a fait une longue intervention sur sa page Facebook. Il a notamment appelé à la libération de son fils et de tous les détenus, ainsi qu’à l’arrêt de la procédure judiciaire à leur encontre. Extraits.
« L’État devrait être fier des détenus au lieu de les emprisonner et de les torturer », a déclaré Ahmed Zefzafi au cours de son intervention.
A noter que le gouvernement a démenti au cours des procès en première instance et en appel toute les allégations de torture . Devant sa caméra, à l’emplacement où Nasser tenait ses discours en direct avant son arrestation, le père du leader du Hirak estime que « les responsables politiques sont capable de trouver une solution » au problème qu’il qualifie de « dilemme ».
« Vous êtes êtes capable de trouver une solution en 24 heures », avance-t-il.
Le « malaise » dans lequel Rif est plongé, selon Ahmed Zefzafi, doit être résolu rapidement selon lui. « Ne pensez pas que mon intention est mauvaise. Mais cherchez une solution à ce dilemme afin que nous puissions tous nous reposer et ne pas nous accrocher au prestige de l’Etat ».
S’épanchant longuement sur ce sujet, le père du leader du Hirak considère que « Le prestige de l’Etat ne réside ni dans la répression, ni dans les tortures infligées à Nasser et à ses camarades dans les prisons ».
Ahmed Zefzafi a appelé les familles des détenus à faire une sortie publique pour « demander la libération de leurs enfants ». Encore plus poignant, il a également appelé à la « levée du siège d’Al Hoceima », qu’il décrit comme « une ville sainte ». « Nous sommes au seuil de la tombe, mais vous devez rechercher des solutions avec cette génération montante si vous voulez l’intérêt du pays », signifie-t-il.
De même, le père de Nasser Zefzafi a condamné « le fait que la juridiction chargée d’examiner le dossier des détenus n’avait même pas écouté de témoins, ni d’enregistrements audio en faveur des accusés », ajoutant notamment que « Les verdicts n’ont été justifiés que par des procès verbaux de la police judiciaire ».