Ce n’est pas encore terminé pour les quatre journalistes et le conseiller parlementaire, poursuivis dans ce qui est désormais connu comme «l’affaire de la commission d’enquête de la Caisse Marocaine de Retraite (CMR)», où le Président de la Chambre des Conseillers Hakim Benchamach est pointé du doigt.
Alors que le verdict devait-être prononcé ce mercredi 20 mars, le tribunal de première instance de Rabat a décidé la prolongation du délibéré jusqu’au 27 mars.
Les journalistes poursuivis dans cette affaire, à savoir Kawtar Zaki (le Site Info), Mohamed Ahdad (Al Massae), Abdelhak Belachgar (Akhbar Al Yaoum), Abdelillah Sakhir (Al Jarida 24), font l’objet de poursuites judiciaires pour «publication d’informations concernant une commission d’enquête».
Pour le conseiller parlementaire du groupe (CDT) Abdelhak Hissane, poursuivi également dans cette affaire, pour «divulgation du secret professionnel et participation dans la publication d’informations ayant trait à la commission d’enquête» conduite par le PAM, il a déclaré au micro de Hespress Fr, quelques minutes avant le début de l’audience, qu’il a « confiance en la justice marocaine« .
Avant de poursuivre et préciser, à nouveau, « qu’il s’agit bien d’un procès politique, et que les quatre journalistes ne sont que des victimes, qui se sont retrouvés au beau milieu d’un règlement de comptes« .
Rappelons que l’affaire a éclaté au milieu de l’année 2017, suite à la convocation des journalistes et le conseiller parlementaire de la CDT par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca, suite à la plainte déposée par Hakim Benchamach, président de la Chambre des conseillers pour divulgation d’informations secrètes concernant les travaux d’une commission d’enquête sur la CMR. Une plainte que Benchamach nie totalement.
Les journalistes et le conseiller encourent, selon le code pénal marocain, articles «446 et 129, relatifs à la complicité dans les cas d’infraction qualifiée de crime ou délit et la divulgation du secret professionnel», «une peine qui va d’un an à cinq ans de prison et une amende de 1.000 à 10.000 dirhams« , selon une source proche du dossier qui s’est confiée à Hespress Fr.