Enseignement: Les contractuels "poursuivent la lutte pour l'intégration dans le public"

Enseignement: Les contractuels "poursuivent la lutte  pour l'intégration dans le public"
mercredi 13 mars 2019 - 21:02

La coordination des enseignants contractuels a tenu ce mercredi 13 mars une conférence de presse au siège de l’association marocaine des droits humains (AMDH). Le but de ce point de presse était d’ «éclaircir » plusieurs points concernant la tension actuelle aussi bien avec le gouvernement,  que le ministère de tutelle ou les AREF. Le point.

Après que le ministre de l’éducation nationale, Said Amzazi, ait fermé la porte du dialogue avec la coordination des enseignants contractuels, ses derniers ont organisé (encore une fois) une marche, le 12 mars, dans différentes villes du royaume dans le cadre de ce qu’ils ont appelé un « programme de lutte » pour une deuxième semaine de grève.

Lors du point de presse tenu ce 13 mars au siège de l’AMDH à Rabat, le mot d’ordre des enseignants contractuels était : « nous ne baisserons pas les bras face à la provocation du gouvernement et nous refusons catégoriquement la titularisation avec les Académies. Notre revendication ultime et légitime restera encore et toujours la titularisation et l’intégration des 70.000 enseignants dans la fonction publique, comme c’était le cas des enseignants avant la réforme de 2016».

« Ils nous qualifient de traîtres de la patrie alors que nous nous sommes engagés devant Dieu et devant les Marocains pour enseigner aux enfants du peuple. Nous ne demandons que notre droit légitime écrit noir sur blanc dans la constitution qui est le droit à l’intégration dans la fonction publique et avoir les mêmes droits que les autres enseignants ni plus ni moins. Et on l’obtiendra tôt ou tard », ont affirmé les intervenants lors de ce point de presse.

Et de poursuivre que « le but derrière ce recrutement par contrat, que le ministère ainsi que l’académie qualifie de choix stratégique, n’est qu’un prétexte vers la privatisation de l’enseignement, et nous refusons catégoriquement cela ».

Interrogé sur le lien entre le recrutement par contrat avec les académies et la privatisation de l’enseignement, un enseignant contractuel, s’est confié à Hespress Fr sous couvert de l’anonymat.

Il a expliqué que « les académies sont quasiment indépendantes du ministère de l’éducation, de ce fait elles collectent les fonds par leurs propres moyens. Du coup, si demain elles n’ont plus les moyens de payer ses enseignants, l’académie a la possibilité de les +virer+ à n’importe quel moment comme stipulé dans ce contrat, et elle pourra également imposer des frais de scolarisation aux élèves de public, sachant qu’une grande majorité est pauvre et n’a pas les moyens. La preuve, le projet de loi 51.17 relative au système de l’éducation, qui parle de frais de scolarisation qui pourront être imposés».

Pour conclure, les enseignants contractuels ont affirmé que « l’école publique et l’enseignement sont aujourd’hui en crise ». Ils pointent du doigt le gouvernement et le ministère de l’éducation.

« Le problème des enseignants contractuels est celui de tous les Marocains. Ce qui est arrivé le 20 février aux enseignants, à savoir l’intervention musclée des forces de l’ordre n’est qu’un exemple. L’Etat, ne veut pas comprendre que les Marocains en ont assez. Et nous ne renoncerons pas à notre combat, nous ne renoncerons pas à nos revendications, pour une école publique excellente, un enseignement de qualité et la titularisation des enseignants contractuels au sein de la fonction publique comme il est le cas des autres enseignants ».

Les contestataires ont également reconnu que la grève qu’ils mènent depuis un bon bout de temps impacte les élèves, mais ils se sont dit « prêts à prendre les mesures nécessaires pour remédier à cela en donnant des leçons aux élèves pendant les vacances et les fins de semaine. Mais il faut tout d’abord que le gouvernement cède à nos revendications, parce que nous ne baisserons pas les bras ».

Les contractuels menacent que si leurs revendications ne sont pas satisfaites, ils « remonteront le dossier au niveau international, quitte à provoquer une crise politique », ce qu’ils affirment « ne pas souhaiter ».

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