Des affrontements sanglants ont eu lieu ces derniers jours entre les habitants de la commune d’Arbaâ Sahel (province de Tiznit) et des pasteurs nomades venus des régions saharienne. Selon des sources locales, les heurts se sont traduits par des agressions physiques et des enlèvements. Récit.
Les violents affrontements sur fond d’exploitation d’espace de pâturage dans la région de Souss-Massa fait encore une fois des victimes. Une véritable guerre fait rage entre d’un côté, les ayants-droit qui multiplient les manifestations pacifiques et des nomades remontant du Sahara en quête de terres pastorales.
Les provinces de Chtouka-Aït Baha, Taroudant et Tiznit ont récemment été le théâtre d’affrontements, parfois sanglants, entre les habitants de ces zones et les nomades. Ces derniers ayant introduit leurs cheptels dans des exploitations agricoles appartenant à la population. Des destructions de points d’eau, de plantations, d’amandiers et d’arganiers sont ainsi rapportées.
« Ces dernières attaques dans la commune d’Arbaâ Sahel sont scandaleuses et condamnables, en particulier car elles interviennent après la tenue de manifestations et de réunions avec des responsables gouvernementaux et avec les autorités locales », explique à Hespress Fr l’acteur associatif Adil Adaskou, rappelant une récente réunion avec le caïd du cercle d’Aït Abdallah (province de Taroudant) dimanche dernier.
Cette réunion est intervenue s’est soldée par l’annulation d’un sit-in prévu par la population locale devant le même caïdat à cause de « l’envahissement des nomades », explique notre source. « Nous avons été surpris le lendemain par l’agression d’un habitant qui avait demandé à quatre nomades de quitter ses terres qu’ils ont saccagée », poursuit Adil Adaskou.
Dans la commune d’Arbaâ Sahel cette fois-ci, des événements tragiques sont signalés. Enlèvements, agressions et démonstration de force par des groupes de pasteurs nomades ont poussé la population à refuser d’envoyer leurs enfants à l’école et à fermer leurs commerces.
« Tous ces événements confirment que ces bergers agissent sans respect de la loi ni des coutumes », estime l’acteur associatif, accusant ces agresseurs de « mener leurs actions avec préméditation, ce qui nécessite une mobilisation accrue de la population et davantage de responsabilité de la part des autorités concernées ».
