Le président iranien Hassan Rohani s’est rendu, lundi 11 mars, en Irak pour une visite spéciale durant laquelle il cherchera à renforcer ses liens avec Bagdad.
Au pouvoir depuis 2013, le président iranien, Hassan Rohani, ne s’est jamais déplacé en Irak. Malgré sa première visite officielle chez son partenaire commercial, il s’est déjà estime en terrain conquis, à cause notamment de la proximité religieuse entre les deux pays chiites. « On ne peut pas comparer la relation de l’Iran avec l’Irak avec celle qu’entretiennent les Etats-Unis et Bagdad » , a estimé le chef d’Etat depuis l’aéroport de Téhéran.
« Nous avons soutenu le peuple irakien en des jours très difficiles et maintenant, en ces jours de paix et de sécurité, nous sommes encore à son côté », a dit le président iranien avant de décoller pour Bagdad, rappelant le soutien de Téhéran aux groupes armés irakiens ou encore celui contre l’Etat Islamique.
Pour minimiser l’impact de l’embargo américain
Durant cette visite, plusieurs accords de coopération, notamment dans le secteur économique seront signés, et des dossiers politiques et sécuritaires seront également discutés.
Téhéran cherchera à atteindre le double de ses exportations vers l’Irak, soit 20 milliards de dollars pour minimiser l’impact de l’embargo américain.
Alors que les Etats-Unis tentent de durcir les sanctions sur l’Iran afin de l’isoler commercialement du reste du monde, Téhéran a voulu marquer le coup avec cette visite officielle de trois jours en défiant Washington.
En effet, les Etats-Unis ont cherché, ces derniers mois, à faire pression sur l’Irak pour restreindre les échanges commerciaux avec l’Iran qui reste le second fournisseur de Bagdad en électricité, essence, produits électroménagers, légumes, et voitures etc.
En décembre, précisément le soir de Noel, le président américain Donald Trump s’était rendu, en compagnie de Melania Trump son épouse, en Irak pour rendre visite aux troupes américaines.
Un gros coup de communication qui a été organisé dans le plus grand secret.