Mohammed Abbas: Washington soutient Israël, Moscou un partenaire de confiance

Mohammed Abbas: Washington soutient Israël, Moscou un partenaire de confiance
jeudi 7 février 2019 - 21:17

La politique des États-Unis au Proche Orient, le poids de la Russie dans la région, les relations palestino-russes, les relations de la Palestine avec l’état hébreu ainsi que sa reconnaissance internationale, Mahmoud Abbas, Président de l’Autorité palestinienne dit tout dans une interview accordée à Sputniknews.

En voici les grandes lignes.

Depuis un moment la Palestine entretient des relations étroites avec la Russie. C’est ce qu’a confirmé le Président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas lors d’une interview accordée à Sputniknews : « Je suis en contact permanent avec Moscou, notamment avec le Président Poutine, pour consultations et échanges de vues sur des questions politiques relatives au processus de paix qui s’est arrêté et aux voies à emprunter pour le promouvoir, ainsi que sur le renforcement des relations bilatérales entre nos pays, sur des questions régionales et internationales d’intérêts communs ».

D’ailleurs en Juillet 2018, Mahmoud Abbas s’était entretenu avec le président russe Vladimir Poutine sur « les problèmes de longue date de la région » à savoir « le plan américain pour la Palestine » que la Palestine rejette catégoriquement depuis le premier jour.

Dans ce contexte, Mahmoud Abbas a salué dans son interview « les efforts de la Russie en vue de réunir les fractions palestiniennes » le mois prochain à Moscou. « Nous avons chargé la délégation du Fatah et d’autres fractions, faisant partie de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), de s’y rendre », a-t-il dit.

Pour Mahmoud Abbas « la Russie est un immense pays qui a du poids sur la scène internationale et joue un rôle dans le maintien de la sécurité et de la stabilité internationale, notamment dans la région du Proche-Orient ».

Relations Palestino-américaines

Toutefois, le Président de l’autorité Palestinienne a livré un constat qui ne plaira pas aux Américains, premier allié d’Israël « à présent, nous constatons que les États-Unis ne peuvent pas tenir à eux seuls le rôle d’intermédiaire » avant d’ajouter qu’il est « nécessaire de mettre en place un mécanisme international multilatéral qui comprenne les membres du Quartet international avec la Russie à sa tête, ainsi que l’Union européenne, des membres du Conseil de sécurité (Nations unies) et les pays arabes».

Mahmoud Abbas a également évoqué les relations palestino-américaine rompue depuis que les États-Unis ont reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël « ils ont décidé de retirer de l’ordre du jour la question d’Al Qods et des réfugiés. Par ailleurs, ils encouragent Israël à développer ses colonies de peuplement et utiliser d’autres représailles contre nous. Après tout cela, l’administration américaine ne peut plus jouer à elle seule un rôle quelconque dans le processus de paix ». Mais les Palestiniens ont laissé « entrouverte une fenêtre pour le dialogue » avec le Congrès américains afin « qu’il abroge les lois qui accusent de terrorisme l’OLP », ainsi que les services de sécurité américain pour « combattre le terrorisme dans le monde », a-t-il ajouté.

Et pour clore le sujet sur les relations palestino-américaines, Mahmoud Abbas a précisé que « peu importe désormais ce que font les Etats-Unis du moment que cela ne repose pas sur des résolutions internationales ». D’ailleurs la Palestine ne participera pas à la conférence de Varsovie, prévue les 31 et 14 février et organisée par les États-Unis, et « ne participera à aucune conférence » organisé par les Américains affirme Mahmoud Abbas.

Relations israélo-palestinien

Interrogé sur les relations et contacts entretenus avec Israël, Mahmoud Abbas a affirmé qu’il en existe « en matière de sécurité pour traiter des affaires quotidiennes, mais les contacts politiques sont aujourd’hui inexistants ».

Pour les raisons de la rupture des relations diplomatiques « elles ont été rompues en raison d’actions agressives d’Israël, à cause de la poursuite de la colonisation, de l’adoption de lois racistes par l’Etat hébreu, de sa politique hautaine, d’arrestations et d’autres démarches qui violent les accords conclus, le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité, notamment à Jérusalem ».

Pour conclure sur cette question, Mahmoud Abbas estime que « ce qu’Israël fait à Jérusalem modifie le caractère et la nature de cette ville, viole ses lieux sacrés musulmans et chrétiens ».

Interrogé sur sa participation à un éventuel sommet avec Netanyahu si Vladimir Poutine l’invitait, Mahmoud Abbas a tranché sur ce sujet « j’ai accepté à plusieurs reprises une rencontre tripartite à Moscou à l’invitation du Président Poutine. Nous faisons confiance au Président Poutine et nous sommes prêts à accepter son invitation à tout moment, mais à chaque fois, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu se soustrait à ces rencontres ».

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