Le parquet général du tribunal de première instance Rabat a émis un mandat d’arrêt et un avis de recherche contre le journaliste égyptien vedette d’Al Jazeera Ahmed Mansour. La suite d’un long feuilleton où le présentateur d’Al Jazeera s’en est pris à la presse marocaine qui avait parlé de son mariage non acté avec une femme politique marocaine.
Des sources judiciaires ont confirmé à Hespress que le procureur général près le tribunal de première instance de Rabat a émis un mandat d’arrêt national à l’encontre du journaliste égyptien Ahmed Mansour pour avoir « omis » d’assister aux audiences de l’affaire intentée contre lui par une citoyenne marocaine, Karima F, ex membre de la commission des relations extérieures au PJD.
Les mêmes sources ont indiqué que le présentateur de l’émission Bila Houdoud (sans frontières) sur Al Jazeera n’avait assisté à aucune des séances du tribunal susmentionnées, ce qui avait entraîné la publication d’un avis de recherche à son encontre, d’autant plus qu’Ahmed Mansour n’avait pas fait acte du mariage qu’il a contracté avec sa plaignante marocaine.
L’affaire a éclaté en 2015, lorsqu’Ahmed Mansour avait demandé la main de la plaignante, cadre au sein de l’Administration fiscale marocaine, en marge d’une conférence de presse du PJD.
Selon Karima F., le mariage aurait été consommé en discrétion. Et une fois la lune de miel passée, la plaignante s’est présentée comme une énième victime du journaliste égyptien qui aurait fait un tel mariage plus d’une fois.
Les relations du journaliste égyptien avec les journalistes marocains étaient tendues lorsqu’il les avait traités, en juillet 2015 sur sa page Facebook, de « proxénètes », en réponse au traitement de son cas avec la jeune femme marocaine par les médias du pays.
« La presse peut publier des informations véridiques, fausses ou exagérées. Que ce soit des politiciens, des médias ou d’autres personnes, ils ont recours à la justice, mais c’est la première fois que l’on répond avec des paroles obscènes, qui dépassent toutes les limites et les contrôles éthiques », déclarait à la même époque le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).