La peine capitale. C’est la peine requise par le procureur général saoudien a contre cinq des onze suspects, impliqués dans l’assassinat, en octobre 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, au consulat de son pays à Istanbul.
A l’ouverture, ce jeudi de leur procès devant une cour pénale de Riyad, les onze suspects ont comparu en présence de leurs avocats, qui ont demandé à prendre connaissance des accusations exactes portées contre leurs clients et un délai pour les étudier, a fait savoir un communiqué du procureur général publié par l’agence officielle SPA.
Le tribunal a accédé à leurs demandes, sans fixer de date pour la prochaine audience, selon le communiqué.
Le procureur saoudien a, a par ailleurs, indiqué que ses deux demandes auprès des autorités turques pour obtenir des éléments sur cette affaire sont restées sans réponse.
Le meurtre de l’éditorialiste saoudien, critique du pouvoir à Riyad, a eu un retentissement planétaire.
Après avoir un temps nié la mort du journaliste, Riyad a fini par expliquer qu’il avait été tué lors d’une “opération hors de contrôle” de l’Etat, supervisée par deux hauts responsables qui ont été destitués depuis.
Mais Ankara a accusé les “plus hauts niveaux” de l’Etat saoudien. Des médias turcs et américains, ainsi que la CIA, soupçonnent le prince héritier Mohammed ben Salmane d’avoir lui-même commandité l’opération contre Jamal Khashoggi.
La Turquie a demandé l’extradition de 18 Saoudiens arrêtés dans leur pays et soupçonnés d’implication dans le meurtre, touts fois l’Arabie saoudite a rejeté cette requête estimant que les suspects, des Saoudiens, seront jugés dans leur pays.