Deux condamnés à mort ont été exécutés à l’aube jeudi par la justice japonaise, 14 ans après leur condamnation à la peine capitale pour meurtre. Les deux individus étaient à l’origine d’un double meurtre, commis en 1988.
Keizo Kawamura, 60 ans et Hiroya Suemori, 67 ans, ont été condamné à mort pour avoir étranglé mortellement en 1988 le patron d’une société d’investissement et un employé, avant de couler leurs corps dans du béton, a précisé le ministre de la Justice, Takashi Yamashita lors d’une conférence de presse. Les deux meurtriers ont été condamnés à mort en 2004, avant que leur peine ne soit exécutée 14 ans plus tard.
Le ministre de la Justice a indiqué dans ce sens que « la peine de mort est inévitable dans ce type de crime et je pense qu’il n’est pas approprié de l’abolir« , a-t-il insisté, réitérant ainsi des propos déjà tenus par plusieurs de ses prédécesseurs.
Il s’agit de la 15e exécution cette année après celles en juillet de 13 ex-membres de la secte « Aum » responsable de l’attentat mortel au gaz sarin en 1995 dans le métro de Tokyo.
Au total, 36 prisonniers ont été pendus depuis le retour au pouvoir de Shinzo Abe en décembre 2012. Le Japon est ainsi l’un des rares pays « riches » à pratiquer la peine capitale dans le monde.
Le pays compte une longue « file d’attente », du fait que le couloir de la mort y dépasse une centaine de condamnés. Il est à noter que la législation en place indique que les exécutions devraient se faire dans un délai maximum de 6 mois, mais cela n’est pas vraiment applicable dans la mesure où, selon les données juridiques du pays, certains condamnés à mort sont dans une situation d’attente d’une décennie déjà.