Disparu des radars depuis cet été, Alexandre Benalla l’ex chargé de mission fait de nouveau parler de lui et ouvre un nouveau chapitre de l’affaire éponyme. Épinglé pour avoir effectué un voyage au Tchad en début décembre, quelques jours seulement avant le président français Emmanuel Macron, les doutes sur ses liens avec le président refont surface.
Aperçu au Tchad seulement quelques jours avant le déplacement d’Emmanuel Macron, le jeune Benalla est apparu sans aucun doute dans un mauvais timing non seulement pour lui mais aussi pour le président français qui avait été vertement critiqué durant l’affaire Benalla cet été. Pour couper court à la polémique, l’Elysée avait démis Alexandre Benalla de ses fonctions de chargé de mission.
Durant son déplacement au Tchad où il a rencontré le président Idriss Déby, le jeune Alexandre qui était chargé des questions de sécurité à l’Élysée, aurait accompagné de « grands patrons du Moyen-Orient (…) susceptibles de créer 3.000 emplois au Tchad, de construire des usines », selon les propos que le concerné a confié à L’Express, des propos concordants avec le communiqué de l’intéressé qui explique que son déplacement au Tchad s’inscrivait dans le cadre d’une visite d’une délégation économique étrangère pour effectuer des investissements dans le pays . Son entourage assure que son déplacement « n’a rien à voir avec Emmanuel Macron, rien à voir avec l’Élysée, rien à voir avec la présidence de la République ».
Épinglé encore une fois par Le Monde, l’Elysée a vite réagi, ce mardi 25 décembre au soir en déclarant que « quelles que soient les démarches qu’entreprend Benalla, il n’est pas un émissaire officiel ou officieux de la présidence de la République. S’il se présentait comme tel, il est dans le faux » en référence à son entretien de deux heures avec le président tchadien.
Des propos qui n’ont semble-t-il pas été du goût de l’ex chargé de mission au sein de l’Elysée puisqu’il a réagi en mettant en cause « certaines personnes de l’entourage du président » qui usent de « calomnie », de « diffamation » et d' »irresponsabilité ». Mettant en garde les personnes qu’il pointe du doigt, il a dit qu’il ne taira plus.
Le bras de fer entre Alexandre Benalla et l’Elysée semble être consommé puisque l’ancien collaborateur de l’Elysée a déclaré avoir informé « la plus haute autorité française de l’ensemble de (s)es déplacements à l’étranger, et de leur nature » malgré le fait de ne plus exercer de fonctions à l’Elysée « depuis le 1er août 2018 », ce à quoi l’Elysée a rétorqué n’avoir été informé « uniquement de manière récente la semaine dernière ».
« Alexandre Benalla n’a pas informé l’Élysée de ses déplacements avant de les effectuer », a répondu sèchement la présidence.